Action citoyenne : forte mobilisation pour participer à la vaccination contre la Covid-19 en France


Rédigé par Yannick SOURISSEAU le Mercredi 14 Octobre 2020 à 12:04

Depuis le début de l’année la pandémie de Covid-19 est sur toutes les lèvres. S’il est vrai que le climat est particulièrement anxiogène, on ne peut pas négliger ce virus, mortel pour certains d’entre-nous, en évitant les contacts rapprochés et en appliquant les gestes qui permettent de freiner son développement, mais aussi en participant à la recherche d’un vaccin. L’action collective pour endiguer cette pandémie prend tout son sens dans la ville intelligente.


La lutte contre une pandémie doit être collective. Elle prend tout son sens dans une ville intelligente citoyenne (Photo Adobe Stock)
L’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), établissement public à caractère scientifique et technologique français spécialisé dans la recherche médicale, a lancé le 1er octobre un appel à volontaires pour permettre à la France de participer à l’effort de recherche internationale d’un vaccin contre la COVID19. En moins de 10 jours 25 000 participants de tous les âges se sont inscrits sur la plateforme signe que la recherche d’un vaccin contre cette infection virale nous concerne tous. Après la vaccination contre la grippe saisonnière qui connait un grand succès cette année, celle contre le dernier coronavirus, suit le même chemin, les risques engendrés par ces pandémies étant désormais ancrés dans la tête de nombreux citoyens français.

« Les Français se sont très fortement mobilisés et nous les remercions. Nous allons toutefois continuer à mobiliser les volontaires qui le souhaitent afin d’être en mesure de recruter dans les essais à venir les personnes cibles », confie Odile Launay, coordinatrice de Covireivac, professeur en maladies infectieuses et tropicales à l’Université de Paris, coordinatrice du CIC Cochin-Pasteur à l’hôpital Cochin, AP-HP.
                                              
La plateforme COVIREIVAC continue à chercher des volontaires. Pour l’Inserm, « se porter volontaire aux essais cliniques des vaccins contre la COVID-19 c’est devenir acteur contre la pandémie, faire avancer la recherche et ainsi contribuer sur le moyen terme à se protéger et à protéger chaque Français et notamment les populations les plus fragiles ». Mais la contribution ne s’arrête pas là, puisque devenir volontaire, c’est aussi participer à un défi scientifique au côté de la communauté des médecins et chercheurs.

Bien sûr cela comporte des risques, mais cette vaccination ne se fait pas au hasard. La situation médicale du candidat est prise en compte avant la vaccination, comme c’est le cas dans tous les protocoles cliniques. Ceux qui sont affectés par des maladies graves, notamment ceux qui sont touchés par un cancer connaissent bien ce type de procédure, laquelle permet de faire avancer la recherche et la guérison éventuelle. Il ne s’agit pas d’être pris pour un cobaye, ces appels à volontaires sont nécessaires, après l’expérimentation en laboratoire, le plus souvent sur des animaux (rats, souris…). Il faut donc en passer par là pour pouvoir mesurer les éventuels effets sur l’homme, bénéfique ou pas. Et puis collaborer avec la recherche française ça permet aussi de lever le doute sur l’origine des vaccins.

 

Mobilisez-vous pour devenir acteur de la lutte contre la pandémie

C’est le message que martèle l’Inserm qui, même s’il a trouvé les 25 000 volontaires pour les premières vaccinations, aura besoin d’autres citoyens pour proposer un vaccin le plus fiable possible. Pour se porter volontaire, il suffit de se préinscrire sur le site www.covireivac.fr  et remplir un premier questionnaire de santé. Le volontaire sera ensuite contacté en fonction des critères des différents protocoles de recherche (âge, conditions préexistantes, localisation géographique). Chaque volontaire pourra alors confirmer son accord pour participer à l’essai spécifique pour lequel il aura été appelé ou bien choisir d’y renoncer. Il est également possible qu’il ne soit jamais appelé. Les différents protocoles seront menés avec toutes les garanties de sécurité nécessaires.
 
L’Inserm rappelle que la recherche française, est l’un des acteurs du développement de vaccins sûrs et efficaces.  Les essais cliniques de grande ampleur envisagés en France sont de deux types :
 
D’une part, des essais de phase 2, visant à étudier finement la capacité des vaccins à produire une réponse immunitaire (immunogénicité) sur des personnes âgées, dont le système immunitaire est généralement affaibli alors même qu’elles sont les plus à risque de développer des formes graves de la maladie.
 
D’autre part, des essais de phase 3 pour étudier l’efficacité et la sécurité à grande échelle, des candidats vaccins prometteurs, en fonction de l’intensité de la circulation du virus en France dans les prochains mois, sont également prévus. 
 
Ces essais cliniques pourraient démarrer d’ici la fin de l’année, en fonction de l’évolution de l’épidémie et des discussions en cours avec les industriels en charge du développement des vaccins





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