Ces femmes qui s'investissent dans la ville de demain


Rédigé par Yannick SOURISSEAU le Jeudi 28 Mars 2019 à 12:37

Les stéréotypes ont la peau dure et peu de grandes entreprises sont, aujourd’hui encore, dirigées par des femmes. Le domaine de la Smart City qui fait appel à des compétences technologiques, environnementales et sociales n'est pas en reste, les femmes qui réussissent à se distinguer font figure d’exception. Parmi celles-ci Claire Falzone, Directrice Générale de Nova Veolia, filiale de Veolia dédiée au développement de services innovants et Carmen Munoz-Dormoy, Directrice Générale de Citelum, société spécialisée dans l’éclairage urbain et les services connectés. Deux managers qui jettent un regard différent et visiblement plus humain et plus citoyen, sur la ville de demain.


Claire Falzone, Directrice Générale de Nova Veolia et Carmen Munoz-Dormoy, Directrice Générale de Citelum
Pas besoin d’attendre le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, pour dire que ces dernières ont désormais de réelles compétences. Finies les tâches subalternes, dans l’ombre d’un homme. Désormais, elles sont de plus en plus nombreuses à intégrer les écoles d’ingénieurs, dans des domaines qui étaient, il n’y a pas si longtemps encore, réservés aux seuls hommes. On ne peut que s’en féliciter. C’est notamment le cas de la Smart City, laquelle fait appel à des compétences opérationnelles permettant d’accompagner la transformation numérique des métiers de la ville et de tous ses services, dans un contexte de transition écologique et énergétique, mais aussi social. Des compétences dans lesquelles des femmes sont tout à fait à l’aise aujourd’hui. C’est notamment le cas de Claire Falzone, Directrice Générale de Nova Veolia, filiale de Veolia dédiée au développement de services innovants et de Carmen Munoz-Dormoy, Directrice Générale de Citelum, société spécialisée dans l’éclairage urbain et les services connectés, lesquelles se sont récemment exprimées sur Connexion(s) le blog de Nova Veolia.
 
Alors comment ces deux femmes d’exception voient-elles la ville intelligente ? « C’est une ville où les habitants peuvent rêver de nouveaux services urbains parce que les services les plus basiques sont parfaitement opérés » explique Claire Falzone. « C’est une ville où ces rêves et ces envies s’expriment simplement, parce que la ville sait les recueillir et les concrétiser tout en se mettant en meilleure adéquation avec son environnement, où le citoyen est proche de la nature ».
 
Pour Carmen Munoz-Dormoy, la vraie Smart City est celle qui répond d’abord aux besoins et aux aspirations de ses citoyens. « Il faut se détacher de l’image d’une ville truffée de capteurs et de technologie, capable de répondre à des besoins qui n’existent pas.  Au sein de Citelum, nous sommes convaincus que les technologies sont un moyen et pas une finalité en soi. La vraie finalité est le bien-être des utilisateurs de la ville ». 
 
« La ville reste un objet politique au sens le plus noble du terme, avec des citoyens et parties prenantes qui doivent pouvoir choisir un programme et des orientations pour l’utilisation de leurs espaces publics »

 Plusieurs projets d’importance ont particulièrement marqué ces deux entrepreneuses et viennent étayer leur propos. Pour Claire Falzone c’est le chatbot de Deauville, conduit par Nova Veolia, pour répondre aux citoyens sur la thématique des déchets, mais aussi celui de la startup Urban Canopée qui propose de lutter contre les effets du changement climatique par le développement de canopées végétales au-dessus des zones urbaines, « pour des villes plus résilientes où le citoyen retrouve une meilleure qualité de vie ».
 
Pour Carmen Munoz-Dorm, c’est le projet « Google Sidewalk Labs » de Toronto. « Il représente une certaine vision de la Smart City très technologique et où les enjeux de gouvernance de la ville et de gestion des données ont été très insuffisamment pris en compte », affirme la directrice de Citelum. « Ce projet met en exergue le potentiel des nouvelles technologies pour prendre le pouvoir sur les citoyens et leurs instances de représentation ». Pour cette dernière, « la ville reste un objet politique au sens le plus noble du terme, avec des citoyens et parties prenantes qui doivent pouvoir choisir un programme et des orientations pour l’utilisation de leurs espaces publics ». Elle rappelle que les villes européennes ont un cadre réglementaire strict concernant les données personnelles (RGPD) et une volonté de rester maîtres de la gouvernance des données et de l’espace public. « Le modèle est très différent de celui prôné par Google à Toronto ».
 
Si ces deux femmes s’investissent, selon les spécificités de leurs entreprises, dans des activités différentes, leur implication et leur vision du concept de ville intelligente n’est ne sont pas très éloignés. Dans les deux cas il s’agit d’accompagner les collectivités dans leur démarche de modernisation tout en leur donnant les moyens de garder le pouvoir sur les technologies et sur leurs projets.   
Pour mener à bien sa mission, Claire Falzone souhaiter recruter des talents qui lui permettront d’imaginer de nouveaux services pour les clients de Nova Veolia. Mais aussi de créer du lien au sein même du Groupe Veolia « pour s’enrichir, être agile, tenir le rythme et anticiper le changement ».  

Citelum est une filiale à 100% d’EDF, et à ce titre Carmen Munoz-Dormoy doit agir en cohérence avec la stratégie et les valeurs du premierproducteur et fournisseur d'électricitéfrançais, en intégrant toutefois la dimension sociale et environnementale au cœur du projet d’entreprise. « En tant que Directrice Générale de Citelum je dois incarner nos valeurs et notre mission, tant en interne comme à l’extérieur de l’entreprise ». A ce titre elle est impliquée dans le programme de mentorat de Women4Climate du C40 Cities, l’orientation des filles vers les métiers techniques à travers l’association « Elles Bougent  » et dans la compensation des émissions de CO2 de nos voyages avec notre partenaire Reforest’action.
 
 





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