Avec la croissance exponentielle des données, des besoins en connectivité, des enjeux de résilience et de cybersécurité, l’arrêt progressif du cuivre, etc., le paysage numérique des territoires est en train de radicalement changer.
La complexité des sujets et des modes organisationnels constitue pourtant un frein majeur pour les collectivités.
La complexité des sujets et des modes organisationnels constitue pourtant un frein majeur pour les collectivités.
« L’explosion des solutions proposées par les centrales d’achat ne règle pas le fond du problème car, en réalité, les petites collectivités ne savent pas quoi acheter ni comment assurer la pérennité des solutions mises en œuvre » explique Jean-François Celhabe, directeur associé chez Tactis.
Dans ce contexte, le cabinet, acteur historique des RIP1G et 2G, instruit aujourd’hui la majorité des dossiers RIP3G en France.
Il défend une approche structurante, inclusive et adaptée à chaque territoire pour transformer des réseaux parfois sous-utilisés en véritables leviers pour des territoires connectés et durables.
Cette nouvelle approche s’appuie sur des infrastructures locales et souveraines, des solutions simples et performantes, une organisation de proximité fondée sur la confiance, la mobilisation des compétences industrielles hybrides, ainsi qu’une coopération public-privé garantissant efficacité et bonne gestion des fonds publics.
« De 2004 à 2011, plus de 150 RIP1G ont été créés avec 3,4 milliards d’euros investis. Alors que les contrats arrivent à échéance d’ici 2028, ces infrastructures représentent un capital stratégique. »
Il défend une approche structurante, inclusive et adaptée à chaque territoire pour transformer des réseaux parfois sous-utilisés en véritables leviers pour des territoires connectés et durables.
Cette nouvelle approche s’appuie sur des infrastructures locales et souveraines, des solutions simples et performantes, une organisation de proximité fondée sur la confiance, la mobilisation des compétences industrielles hybrides, ainsi qu’une coopération public-privé garantissant efficacité et bonne gestion des fonds publics.
Ce changement de paradigme implique de repenser ces réseaux de première génération non seulement en infrastructures de connectivité performantes et résilientes, mais aussi en plateformes accessibles de services numériques, au profit des entreprises et des collectivités : hébergement de données, vidéoprotection, IoT, interconnexion des équipements publics, pilotage territorial par la donnée…
Le Syndicat Moselle Fibre a officialisé le 30 juin dernier un modèle organisationnel et contractuel inédit, mis en œuvre avec Axione, pour le nouveau réseau de la Moselle 3G dédié aux professionnels. Ce projet abouti reprend et améliore des pratiques expérimentées dans d’autres départements précurseurs (Essonne, Sarthe, Nord-Pas-de-Calais) où Tactis avait déjà accompagné les premières transformations de réseaux.
Et la dynamique s’accélère : l’Oise (capitalisant sur son projet de Centre de Supervision Départemental), la Corse, la Haute-Saône ou encore la métropole de Rennes sont engagées dans des démarches semblables de contractualisation. Des contextes variés (ruralité, insularité, densité urbaine…) mais un besoin commun : maîtriser leur destin numérique, en soutenant les usages locaux et en garantissant un service pour toutes les communes, y compris les plus petites.
A la clé : des modèles contractuels innovants et mixtes, une gouvernance mutualisée (généralement autour d’un Syndicat, une SPL ou un GIP), la mobilisation d’expertises croisées entre publics et privés, une stratégie pilotée par la donnée et un modèle économique efficace.
« Les RIP3G ne sont plus seulement des projets d’infrastructures mais aussi de services. Pour que toutes les communes, même les plus petites, puissent y accéder, il faut une organisation simple, réglementairement compatible, économiquement performante et techniquement robuste » résume Jean-François Celhabe.Capital non négligeable pour la transformation numérique des territoires, les RIP1G pourrait également renforcer la légitimité des collectivités dans les zones dont elles étaient dessaisies (zones AMII où la complétude reste problématique), servir de support à un déploiement plus harmonieux de la 5G en ruralité ou en zone urbaine, tout en s’adaptant à la montée en puissance des besoins liés à l’IA.