Réalité Virtuelle : plus que le jeu, un formidable potentiel pour l’humain.


Rédigé par Yannick SOURISSEAU le Mardi 5 Décembre 2017 à 18:47

Depuis qu’elle existe, la VR pour « virtual reality » ou réalité virtuelle offre des possibilités insoupçonnées et notamment dans le domaine médical où elle pourrait permettre de s’immerger dans le corps d’un malade avant et pendant une intervention. C’est ce que qu’étudie l’ex-journaliste Naomi Roth, fondatrice de la communauté « « Virtuality for Reality ».


Explorer le corps humain avec un casque de réalité virtuelle (Photo Pixabay)
Née sur l’ile de la Réunion où elle passa son enfance, Naomi Roth qui anime des conférences et une communauté ouverte forte de 1300 membres intitulé « Virtuality for Reality – VR for good » avoue avoir découvert la réalité virtuel par l’intermédiaire de l’application ARTE 360. « Il s’agissait d’une expédition au-dessus de l’Arctique et j’ai ressenti le même appel aux tripes que lorsque, enfant, je me trouvais « coincée » sur mon île, à des milliers de kilomètres de la terre ferme d’un continent ».
 
Vraiment intéressée par le sujet, installée à Paris, elle décide de se lancer dans une étude sur les impacts de la réalité virtuelle dans tous les domaines. « La réalité virtuelle m’a ouvert le même champ des possibles que mon premier avion pour la France. Elle me montrait ce qu’il se passait à des milliers de kilomètres, de manière vivace, crue, merveilleuse », explique l’ex-journaliste « je n’avais qu’à enfiler un casque et me voilà transportée dans une « autre réalité », qui, paradoxalement, me paraissait beaucoup plus vraie que mon quotidien parisien, ça sonnait comme une prise de conscience ».
 
C’est à ce moment-là qu’elle a pris conscience que la réalité virtuelle se présentait comme l’anthropologie du futur, selon ce qu’elle avance désormais. « Le pouvoir de transporter « votre réalité » et d’y insuffler des bouts « d’autres réalités » expérimentées par des cerveaux, des consciences, des cultures et formées par des impératifs autres que ceux que je peux connaître, me fascine ». Elle découvre alors le potentiel de cette technologie dont on ne connaît pas encore les limites. A cela s’ajoute le fait qu’elle a toujours été passionnée par les sciences, les technologies et le cerveau. C’est en essayant un casque VR qu’elle mesure coté psychoactif de l’objet. Il lui restait à en comprendre son fonctionnement.
 
« La VR peut permettre de venir en aide aux étudiants, de préparer au mieux les chirurgiens avant une opération, combattre Alzheimer… »

 Après avoir étudié le sujet, elle observe que les éditeurs se concentrent sur l’univers du jeu et des loisirs. « C’est un moyen de se faire de l’argent rapidement et facilement », regrette Naomi Roth. « On a foncé tête baissée en oubliant que cette technologie n’est pas si nouvelle et que nous avons une littérature scientifique et des cas d’usages abondants allant dans le sens d’applications tout autres ».  Elle recense notamment l’éducation, la santé, la réhabilitation physique et mentale, traitement des phobies, la formation professionnelle, l’accompagnement dans les hôpitaux, le soulagement des douleurs chroniques, et tant d’autres choses plus prometteuses que les jeux.
 
Elle a créé  « Virtuality for Reality » lorsque qu’elle a découvert que ces secteurs n’étaient pas mis en avant à la hauteur de leur potentiel et de leur impact positif, une communauté qu’elle nourrit de nouvelles et recherches mettant en lumière ces secteurs. « Il y a tellement d’applications possibles. La VR peut permettre de venir en aide aux étudiants, de préparer au mieux les chirurgiens avant une opération, combattre Alzheimer… » explique-t-elle.
 
Pour elle chacun peut se servir de cet outil pour tester l’effet que ressent chaque astronaute lorsqu’il est en dans l’espace et qu’il aperçoit la terre et son extrême fragilité. « Ça ne permet de se rendre compte  que la couche d’atmosphère ressemble au une bulle de savon. En voyant que c’est seulement ça notre bouclier ça donne moins envie de faire des trous dedans et fatalement on devient un peu plus « écolo-conscients ».
 
Maintenant que faire de cette réalité vituelle qui nous façonne de d’expériences riches et novatrice s’interroge l’ex-journaliste. «  On devrait s’intéresser de plus près à son impact sur l’humain », conclut-elle dans son exposé. «  On sait aujourd’hui que la VR a le pouvoir d’agir à un niveau identitaire sur l’individu. Dans ces expériences nous sommes uniques et agissons sur ce qui nous entoure. On pourrait résumer son influence sur nous à cette phrase : Je fais donc je suis ».
 
Pour en savoir plus sur la communauté Virtuality for Reality  

( Source l'ADN)





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