Alors que cette échéance peut sembler lointaine, le rétro-planning est en réalité serré. En effet, tout plan (PPMS) devant être déposé au plus tard le 15 juillet précédant la rentrée de septembre, les autorités compétentes doivent s’y intéresser dès maintenant pour la rentrée prochaine ou au plus tard au printemps 2026 pour la suivante (et dernière). Dans les deux cas, la notification du marché interviendra le 15 août de chaque année, pour une mise en place des outils et procédures au plus tard sous un mois.
« Dans notre marché de niche, il y a un vrai risque de ne pas pouvoir répondre à toutes les demandes si elles ne sont pas anticipées en partie cette année » explique Philippe Jauneau, dirigeant de ciitélécom.
Comment déclencher une alerte en toute discrétion ?
Dans les établissements scolaires, si l’alerte face aux risques naturels ou technologiques repose sur des signaux sonores, les situations d’attentat-intrusion nécessitent des dispositifs alliant rapidité et discrétion. Les collectivités en responsabilité (mairies, départements et régions), comme les chefs d’établissements du privé (qui doivent gérer en direct cette nouvelle obligation), s’interrogent sur les outils les mieux adaptés pour répondre à ces contraintes.
Ciitélécom, qui équipe déjà près d’un millier de collectivités, institutions ou entreprises privées (sites Seveso) avec son automate d’appel téléalerte, a mis au point il y a quelques années un « boitier Réflex » pour ces situations. Il permet un déclenchement discret et à distance d’une alerte, via une pression sur le bouton de l’appareil ou depuis une télécommande. Déjà déployées dans certains tribunaux judiciaires en France, ces solutions sont reliées à l’automate d’appel qui, lui, envoie immédiatement les messages préenregistrés (appel des secours, conduite à tenir) aux destinataires ciblés (police-gendarmerie, pompiers, liste de parents d’élèves, etc.) et facilite la communication tout au long de la crise.
Développer une véritable culture du risque
Si l’objectif est de répondre à une obligation réglementaire, l’enjeu est bien d’améliorer concrètement la capacité de réaction des établissements en cas de crise.
« C’est l’opportunité de mener une réflexion plus globale sur son dispositif d’alerte et de gestion de crise » encourage le dirigeant qui rappelle que « les mairies, départements et régions – selon qu’ils soient responsables des écoles, collèges ou lycées – doivent s’assurer du bon déploiement des PPMS et de leur articulation avec les Plans Communaux de Sauvegarde ».
Au-delà de l’installation d’un système d’alerte performant, une politique de sécurité efficace repose notamment sur une information régulière des élèves et du personnel quant aux consignes de sécurité et aux bonnes pratiques à adopter ; sur la mise en place d’exercices annuels grandeur nature ; sur une formation continue du personnel et des nouveaux arrivants aux outils ; sur une actualisation régulière des listes de contacts, etc.
Retrouvez la circulaire du 8 Juin 2023 sur le lien ci-dessous :« Trop souvent, l’alerte est encore perçue comme un dispositif technique alors qu’elle doit s’intégrer dans approche globale soutenue par une véritable culture du risque. Avec seulement 6.000 communes en France équipées d’un système d’alerte à la population, pourtant préconisé par la loi, et une confusion régulière concernant les outils tels que les applications citoyennes assimilées à des dispositifs d’alerte, il est urgent de développer cette culture du risque » souligne Philippe Jauneau
https://www.education.gouv.fr/bo/2023/Hebdo26/MENE2307453C