CLIMAREA, un projet européen au cœur des problématiques air-climat


le Samedi 26 Septembre 2020 à 17:11

Lancé en 2017 dans le cadre d’un rapprochement franco-italien pour établir les grandes lignes d’une lutte efficace contre le réchauffement climatique et la pollution atmosphérique, le projet CLIMAREA, vient de clore une partie de son travail après une e-conférence finale organisée le 24 septembre dernier. Pour les organisateurs, il s’agit de permettre aux acteurs territoriaux de nouer des partenariats pour tendre vers un avenir zéro émission.


La région du Piémont (Italie) (Photo Adobe Stock)
La région du Piémont (Italie) (Photo Adobe Stock)
Dans un contexte inédit de crise sanitaire, les enjeux liés à la qualité de l’air et au climat se révèlent encore plus préoccupants. Les institutions internationales, au premier rang desquelles l’Europe, font montre d’un changement de paradigme pour accélérer la transition écologique » déclarent en préambule, les partenaires du projet CLIMAREA : les régions de Ligurie et de la Vallée d’Aoste (Italie), l’Agence Régionale pour la Protection de l’Environnement du Piémont (ARPA Piemonte) et les réseau de surveillance de la qualité de l’air ATMO Auvergne-Rhône-Alpes et ATMO Sud pour la région PACA. « L’adoption du Pacte Vert Green Deal qui place la croissance verte comme colonne vertébrale de la stratégie économique et la mise en place de plans de relance nationaux résolument placés dans la lignée de ce Green Deal, sont des opportunités pour orienter la croissance vers une voie à faible intensité de carbone ».
 
Lancé en 2017, le projet CLIMAREA fait travailler ensemble les acteurs des territoires transfrontaliers d’une vaste zone inter-régions baptisée ALCOTRA, laquelle s’étend de la Vallée d’Aoste, de Turin, Coni, Imperia (Italie)et Haute-Savoie, Savoie, Hautes-Alpes, Alpes de Haute-Provence et Alpes Maritimes (France) afin de proposer des actions ayant une approche intégrée air climat qui doit permettre une plus grande efficacité d’action. Il s’agit pour ces acteurs de la qualité de l’air, du climat, de la santé et de l’économie, de faciliter les partenariats permettant d’apporter de réponses concrètes aux enjeux d’un futur zéro émission sur ce territoire frontalier, mais bien au-delà. C’est-à-dire au niveau européen, les résultats de ces travaux étant évidemment reproductible sur l’ensemble de l’UE. 
 
Pour les partenaires « le citoyen est par ailleurs au cœur de ces dynamiques et tout l’enjeu des institutions sera de responsabiliser les citoyens sur ces sujets en leur fournissant avant tout des outils pour comprendre, mesurer leur impact sur la qualité de l’air et le climat et ainsi faire des choix conscients ». Vaste programme…
 
De toute évidence la nécessité d’une telle action est urgente. En effet si la pandémie de COVID-19 focalise toutes les attentions, le changement climatique ne ralentit pas pour autant et la mauvaise qualité de l’air impacte la santé des citoyens tout autant qu’elle engendre de lourdes pertes économiques. 
 
« Les préconisations concrètes du projet CLIMAERA, destinées à diminuer les émissions de CO2 sur le territoire transfrontalier prennent un relief particulier à l’aune du contexte sanitaire et des différents plans de relance qui donnent l’opportunité d’accélérer la mise en œuvre de ces actions », déclare Alexandre Armengaud, responsable de la coopération Scientifique et Internationale 
 
 « Grâce aux stratégies de réduction de notre consommation énergétique, nous pouvons agir à la fois sur le changement climatique et la pollution de l’air »

 Pour les acteurs de ce vaste territoire où se concentrent les émanations polluantes des sites industriels, des transports, du chauffage et de l’agriculture, notamment au fond des vallées. Pour les acteurs du territoire ALCOTRA, « le climat et l’énergie constituent des problématiques différentes et pourtant intrinsèquement liées, résultant des activités humaines et sur lesquelles il est possible d’agir ».
 
Il est évident qu’agir sur ces sources d’émission peut conduire à mener des mesures antagonistes en termes d’impact sur la qualité de l’air. « Par exemple, le brûlage de la biomasse, énergie renouvelable, ne doit pas mener à une augmentation des concentrations de polluants dans l’air », indiquent les partenaires.
 
Il serait donc incohérent de traiter individuellement les deux sujets comme c’est souvent le cas, ce qui ne permet pas d’aboutir à des résultats pérennes. « Il est nécessaire d’agir simultanément sur l’air et le climat par la recherche de solutions « gagnant-gagnant », affirme les acteurs franco-italiens, lesquels considèrent que l’énergie, responsable de la majeure partie des émissions de pollutants, constitue l’une des clefs essentielles.
 
« Grâce aux stratégies de réduction de notre consommation énergétique, nous pouvons agir à la fois sur le changement climatique et la pollution de l’air », poursuivent les acteurs franco-italiens.
 
Le projet CLIMAERA s’intègre dans le programme de coopération franco-italien ALCOTRA, sous l’égide de l’union européenne sur une période de trois ans (2017-2020), avec plusieurs objectifs : 
 
• Évaluer la qualité de l’air en 2030 et 2050 en tenant compte du changement climatique. 
• Proposer des préconisations pour diminuer les émissions de polluants et de gaz à effet de serre sur chaque région du territoire ALCOTRA .
• Évaluer l’ensemble des coûts sanitaires et économiques associés à la pollution de l’air.
• Sensibiliser le public et les acteurs locaux sur le thème de l’adaptation au changement climatique, à la pollution atmosphérique et sur les comportements individuels à encourager.
 
Pour en savoir plus sur le programme et les résultats du e-colloque de clôture, cliquer ICI





              

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