La Smart City créatrice d’emplois pour les jeunes diplômés


le Vendredi 15 Décembre 2017 à 08:56

La mutation technologique qui permet au territoires urbains d’accéder au rang très convoité de ville intelligente, va générer des pratiques et des métiers qui n’existaient pas il y a encore quelques mois. Une aubaine pour les jeunes diplômés qui voient apparaitre sur le marché de l’emploi des profils combinant compétences urbaines et numériques.


Chargé du projet projet éclairage intelligent pour la Mairie de Paris, c’est le  nouveau profil auquel vient de répondre une jeune diplômée de l’Ecole des Ingénieurs de la Ville de Paris », rapporte Le quotidien le Monde, dans un sujet traitant de la Smart City.

Son travail consistera à accompagner le déploiement de candélabres connectés au réseau bas débit dont l’intensité lumineuse varie en fonction du passage, grâce à des capteurs installés sur les mats, tout en fournissant des informations au service gestionnaire en matière de consommation électrique. Ces capteurs qui servent de point d’accès WiFi Public, peuvent aussi contrôler les feux tricolores et déclencher l’arrosage des jardins en fonction des conditions météo. 

Avec l’arrivée du numérique et notamment des objets connectés, mais aussi le souhait des élus locaux de proposer de nouveaux usages aux habitants tout en réalisant des économies sur l’énergie électrique et les ressources, la ville ingénieuse, astucieuse, intelligente, bref, la Smart City, ouvre des perspectives en termes d’emploi. Des postes encore insoupçonnés dans les services territoriaux, les bureaux d’études urbaines, les entreprises de l’écosystème numérique, voient progressivement le jour.  

Parmi les compétences les plus recherchées, notamment dans les services territoriaux : des gestionnaires d’application et de pilotage à distance des installations énergétiques, de responsable des données pouvant être mises à disposition d’entreprises tierces et startup. Parmi ces postes celui de DPO (Data Protection Officer), un nouveau profil plutôt confié a des structures extérieures qui se met en place avec l’entrée en vigueur, en mai 2018, de la loi européenne sur la confiance numérique. Son rôle sera intimement lié à la logique du Règlement Général sur la Protection des Données. 

Un autre profil semble également porteur, celui du management de projets « BIM » (Building Information Modelling), une nouvelle méthode de construction et d’exploitation des bâtiments, qui s’appuie sur une maquette numérique.

Acquérir une culture des territoires urbains et des technologies numériques

Pour pouvoir imaginer, piloter, exploiter, sécurisé les matériels et les données, la ville intelligente aura besoin de profils variés,  des domaine de l’électronique et réseaux, de l’ingénierie, de l’urbanisme et du management de projets, « mais qui ont une vision intégrée de l’eau de l’energie, de la mobilité, de la gestion des déchets et de l’interconnexion de tout cela à l’échelle d’une ville » explique  dans Le Monde Thierry Simoulin, directeur du master spécialisé « smart cities » créé par l’Ecole des Ponts ParisTech (ENPC). « Des gens capables de comprendre la culture de tous les services, de faire de la pédagogie et d’embarquer tout le monde », confirme Johan Theuret, président de l’Association des DRH des grandes collectivités, pour qui il n’est « pas la peine d’avoir de compétences dures dans un domaine, car elles seront vite périmées ».

Parmi ces diplômés, ceux des sciences sociales, capable de mener des réflexions sur la participation citoyenne en dépassant le cadre de la technologie, devraient pouvoir tirer rapidement leur épingle du jeu. Ces derniers devront être capable de s’intégrer dans l’écosystème local afin de tisser des relations avec les entreprises de la Tech, mais aussi toutes les statups qui développent de nouveau process, a l’exemple de « Pony Bike » qui propose des vélos en libre service, et géolocalisés, pouvant être abandonnés n’importe où dans la ville. 

Les villes qui se lancent dans un projet de Smart City sont de plus en plus nombreuses au point que de plus en plus d’écoles supérieures proposent désormais des cursus sur le thème. Ces programmes qui permettent d’acquérir une culture des territoires urbains, des technologies numériques, du réseau bas débit, en passant par la sécurité des données, ou le respect de la vie privée, on vu le jour dans des hautes écoles d’ingénieur, comme l’ENPC à Paris ou Polytech à Lille. D’autres formations devraient rapidement emboiter le pas avec un objectif, celui de penser en priorité à l’usager. 

Outre des aménagements plus efficients, la ville intelligente pourrait donc ouvrir les portes de carrières intéressantes aux jeunes diplômés, lesquels débarquent avec des idées neuves pour faire des territoires urbains agréables a vivre et répondant aux besoins de ceux qui y résident. 





              

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