La métropole de Pau se dote d’un réseau de chaleur urbain


le Mardi 2 Juin 2020 à 11:08

Très en pointe dans les énergies renouvelables, la communauté d’agglomération Pau Béarn Pyrénées se dote d’un réseau de chaleur urbain en complément des équipements existants. La première pierre de la centrale de production à gaz, qui marque le début des travaux de ce réseau, a été posée le 29 mai en compagnie des représentants d’Engie Solutions, la Banque des Territoires et l’Université de Pau et des pays de l’Adour.


Esquisse de la centrale de production de chaleur de l'Université de Pau (Photo Sas Camborde Architectes)
Esquisse de la centrale de production de chaleur de l'Université de Pau (Photo Sas Camborde Architectes)
Lancé fin avril via un contrat de concession de service public, contracté entre la métropole paloise et Pau Béarn Énergies Services, filiale d’Engie Solutions et de la Banque des Territoires (ex-Caisse des Dépôts et Consignations), le réseau de chaleur urbain se concrétise par la construction d’une centrale de production de chaleur et l’implication dans la lutte contre le changement climatique du territoire pyrénéen. 
 
La centrale de production de chaleur dont la première pierre a été posée fin mai, assurera l’appoint et les secours en besoin de chaleur, principalement en période hivernale, en complément de sources d’énergie renouvelables existantes sur le territoire. Notamment l’unité de valorisation énergétique des déchets située à Lescar et une centrale à bois qui sera construite à Lons, deux villes situées sur la communauté d’agglomération (31 communes).  
 
« Depuis ces sites l’acheminement de la chaleur par un réseau souterrain est invisible. Elle réapparait dans un bloc technique sculptural comme celui de l’Université UPPA » explique Julien Camborde, architecte du site. « Ce bâtiment est donc un véritable totem qui met en exergue l’énergie en mouvement et la variation de production de chaleur par son jeu aléatoire de nervures verticales aux teintes et dimensions multiples en façade ».
 
En dehors de l’évocation du geste architectural, cette première étape concrétise la mise en place d’un véritable réseau urbain dont pourront profiter l’université, mais aussi les entreprises et habitants qui bordent les axes de passage. 
 
Pour la ville et sa communauté d’agglomération, ce réseau se présente comme une nouvelle offre énergétique pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire, en complément des fournisseurs d’électricité et de gaz traditionnels. L’objectif avoué étant de réduire à terme la dépendance des énergies fossiles au profit des énergies renouvelables. 
 
L’objectif de ce réseau de chaleur est d’approvisionner en énergie 169 bâtiments, principalement des logements collectifs, des bâtiments à usage de bureau, des équipements de sports et de loisirs, des établissements de santé et des établissements scolaires, tous gros consommateurs d’énergie.
 
« La majorité des polices d’abonnement ont d’ores et déjà été signées », précise la communauté d’agglomération, même si le réseau, déployé selon quatre axes stratégiques, débute en 2020 jusqu’en 2023. 
 
« Ce projet de développement d’un réseau de chaleur sur le territoire palois, intègre une dimension sociétale ». 

Les travaux de la pose des 44 km de réseau prévus entre Lons et la chaufferie de l’Université débutent dès le mois de juillet prochain, jusqu’en 2023. La construction de la centrale située sur le campus universitaire devrait être terminée et opérationnelle en janvier 2021.
Cette nouvelle centrale à gaz, d’une puissance de 30 MW, et qui permet d’assurer la continuité des besoins de service de livraison de chaleur, s’inscrit dans le budget de 51 millions d’Euros prévu pour l’ensemble de l’équipement. 
 
« Outre l’aspect technique et environnemental, ce projet de développement d’un réseau de chaleur sur le territoire palois, intègre une dimension sociétale », précise la communauté d’agglomération. 
 
Cet aménagement de distribution énergétique, très compétitif par rapport aux énergies traditionnelles, notamment le gaz naturel, « contribue à renforcer notre ambition de lutte contre la précarité énergétique du futur éco-quartier de Saragosse », précise l’agglo.  
 
Situé au nord-est de la ville, ce quartier palois a été en 2015 le premier des 200 dossiers prioritaires examinés sur le plan national à bénéficier d’une convention signée avec l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU). 
 
A cela s’ajoute la création d’emplois d’insertion pendant la durée des travaux et d’une formation spécifique, à raison de 11 250 heures pendant la phase travaux et 1850 heures par an en phase exploitation. 
 
A l’issue de cette installation et au fur et à mesure de l’alimentation en chaleur et ECS, tous les immeubles collectifs desservis pourront faire une demande de raccordement et remplacer des chaudières parfois vétustes, par des équipements plus modernes. 





              

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