Le Finistère, premier territoire départemental « smart grid »


le Jeudi 20 Février 2020 à 18:32

Si de plus en plus de villes et métropoles se lancent dans des projets de Smart City, les territoires ruraux et les villes moyennes sont encore peu engagées dans cette démarche. Grace au Syndicat Départemental d’Energie et d’équipement du Finistère (SDEF), service public de distribution énergétique, le département breton est, depuis le 18 février, le premier à se lancer dans une démarche de territoire « smart grid » qui pourrait servir d’exemple.


Le centre-ville de Quimper, chef lieu du département du Finistère (Photo Adobe Stock)
Le centre-ville de Quimper, chef lieu du département du Finistère (Photo Adobe Stock)
Service public de distribution de l’électricité, du gaz, de l’éclairage public, des réseaux de chaleur et de froid, ainsi que des communications électroniques auprès de 269 communes sur les 277, que compte le département du Finistère, le Syndicat Départemental d’Énergie et d’équipement du Finistère (SDEF) vient de proposer aux collectivités périurbaines et rurales de l’ensemble du département, en dehors de la métropole de Brest, un projet de territoire connecté. Une première en France, à l’échelle d’un département, portée par un syndicat d’énergie.
 
Après Dijon, Lyon, Issy-les-Moulineaux… le concept des villes et métropoles connectées commence à s’étendre sur l’ensemble de l’hexagone. Mais aucun projet n’intègre vraiment les territoires ruraux voisins, souvent en reste en matière d’accès aux technologies censées améliorer le quotidien des périurbains.  
 
« Et pourtant les élus et acteurs des territoires ont compris l’immense potentiel que représente l’utilisation croisée des capteurs et des données collectées pour optimiser la gestion des services publics en général et pour accompagner la transition énergétique en particulier », déclarent les représentants du syndicat finistérien dans un communiqué.
 
Déjà expérimenté sur l’EPCI du Pays d’Iroise et l’ile d’Ouessant, le projet de territoire intelligent qui sera étendu aux communes adhérentes du SDEF par l’intermédiaire de marchés à bon de commande permettra de gérer et optimiser l’éclairage public, suivre les places disponibles sur les parcs de stationnement publics, télérelever les compteurs des bâtiments publics et la consommation d’eau potable, suivre le remplissage des points d’apport volontaires et les circuits de collecte de déchets, mais aussi contrôler la qualité de l’air et améliorer la gestion et le confort des bâtiments. 
 
S’appuyant sur le déploiement d’un réseau bas débit LoRa, le SDEF pourra collecter des données en tous points du territoire, le tout accessible depuis une plateforme transversale d’agrégation des flux et de traitement via des outils facilitant leur visualisation et leur suivi. Un contrat cadre de 4 ans a été signé avec le SDEF pour le déploiement de l’infrastructure réseau dédiée à l’internet des objets.
 

Placer le citoyen au cœur du projet.

« Le mode opératoire d’un territoire connecté passe par la co-création et la participation citoyenne », poursuit le SDEF. « C’est un projet de « vivre ensemble » qui nécessite l’engagement et l’implication des citoyens ».  Une plateforme citoyenne sera donc mise en place auprès des collectivités et les habitants concernés pourront se tenir informé de l’avancement du projet, des résultats obtenus et même remonter des informations aux collectivités. 
 
Pour mettre en place ce projet, le SDEF se fait accompagner par Eiffage Energie Systèmes, la filiale énergie du groupe construction et de concessions français, le moteur de recherche français Quant, la startup bretonne Sensing Vision, spécialisée dans les objets connectés et la supervision de réseaux, et Dolmen, une plateforme de marketing client local. Ainsi, les collectivités finistériennes pourront disposer d’outils leur permettant de maitriser et piloter la mise en œuvre de leurs politiques publiques dans le domaine de l’efficacité énergétique et financière de leur réseau. Mais aussi dans la relation au citoyen.
 
Eiffage Energie Système va assurer l’étude de la couverture réseaux bas débit pour l’installation et le déploiement des antennes et des capteurs ainsi que la mise en place du système d’hypervision. La plateforme collaborative citoyenne sera assurée par le consortium pour la gestion et la communication des données, « dans la logique de cybersécurité », assure le SDEF. 





              


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