Lyon, Nantes, Montpellier : le trio de tête des Smart-Cities françaises


le Lundi 16 Janvier 2017 à 15:10

Nous ne verrons aucune ville entièrement connectée ou entièrement positive en énergie avant 2020, au moins, affirme le magazine « objetconnecte.com » en publiant en novembre dernier un palmarès des smart cities françaises les plus avancées dans leur transformation numérique et énergétique. Trois villes tiennent pour l’instant le haut du pavé : Lyon, Nantes et Montpellier.


Le quartier de la Confluence à Lyon
Le quartier de la Confluence à Lyon
Comme le rappelle le magazine à l’origine de ce classement, le terme « Smart City » (ou Ville Intelligente) est vaste et comprends de nombreux aspects allant du développement durable, en passant par l’énergie, l’environnement, la qualité de vie, la mobilité, la gestion de l’eau, du développement des entreprises locales et bien d’autres. Difficile dans ces conditions de mettre toutes les villes sur un même pied d’égalité sachant que chacune s’investit le plus souvent dans un domaine particulier dont l’objectif est de conduire à une ville gérée de manière satisfaisante prenant en compte le plus souvent les trois aspects du développement durable, à savoir le progrès économique et social tout en préservant l'environnement,

Trois villes sortent néanmoins du lot, selon « objetconnecte.com » :

1 - Lyon, pionnière dans les réseaux électriques intelligents

« Lyon mérite sa première place sur le podium, car c’est la ville française pionnière en matière de smart grids » affirme l’auteur du classement.  La prise en compte des réseaux électriques intelligents (smart grids) remonte à 2012. Deux villes, Lyon et Grenoble ont participé au premier test smart grids en France, avec un projet intitulé « Greenlys ». Ces villes ont été les premières à être équipées du compteur Linky d’Enedis (alors GRDF), afin qu’ils puissent suivre leur consommation en temps réel et aux fournisseurs d’adapter leur production d’énergie.
 
L’avance de la ville de Lyon, s’est notamment concrétisée dans le quartier réhabilité de la Confluence, sur les quais de Saône, et de la Cité Perrache, avec le déploiement du dispositif Consotab (tablettes connectées), et plus particulièrement le projet Hikari, premier ensemble à énergie positive en France. Trois bâtiments prenant en compte cette démarche qui allie la performance énergétique de l’architecture, la production d’énergies renouvelables et le fonctionnement des bâtiments en réseau, ont ainsi été construits par des acteurs qui intègrent désormais la notion de ville intelligente dans leurs projets. Il s’agit de Bouygues Immobilier pour la réalisation des bâtiments a énergie positive, Transdev-Proxiway pour la mise en place du service d’autopartage de véhicules électriques, ou encore Toshiba Solutions pour la mise en place du data center regroupant l’ensemble des systèmes énergétiques. Le développement a également porté sur la qualité de l’air avec le Plan Oxygène et le nouveau centre de supervision de l’exploitation d’eau potable nommé Hublo.
 
Pour plus de détail :  www.objetconnecte.com

2 - Nantes se positionne sur l’open data

Pour la métropole nantaise, c’est la gestion des données utiles aux usagers qui semble la plus intéressante. Désormais grâce aux Open Data et les applications qui les exploitent, les nantais ont accès à plus de 500 données, allant des horaires d’ouvertures des établissements sportifs aux places de stationnement et les horaires des transports en commun.
 
Statiophone, une application qui permet de détecter les places de parking les plus proches, découle de cette ouverture des données.  «  Nantes dans ma poche », une application qui découle du même principe, permet de consulter les flux de circulation en temps réel dans la ville. Il en est de même pour Green Raid, une autre application qui recense les aires de co-voiturage, d’auto partage et les pistes cyclables.
 
En plus de limiter l’impact énergétique des nouveaux bâtiments dans les écoquartiers, Nantes Métropole accompagne les propriétaires dans leur transformation énergétique un site dédié :  CoachCopro.
 
Pour plus de détail : www.objetconnecte.com

3) Montpellier a développé son propre Cloud

Considéré comme le point d’ancrage de la Smart City sur les bords de la Méditerranée, Montpellier est devenu au fil des années un véritable terrain d’expérimentation et de développement. En contrat pendant des années avec IBM pour le développement véritable Cloud permettant de gérer l’eau, la mobilité ou encore les risques, la ville est désormais indépendance dans les initiatives intelligentes.
 
Les données collectées avec IBM, sont destinées aux entreprises privées et au startup dans le but de faire émerger des solutions au service des citoyens. Cette ouverture a du sens car la ville contient l’un des plus gros incubateurs du pays, le Business Innovation Center.
 
Montpellier est également très investi dans des projets d’immobilier connecté avec de nombreux partenaires.
 
Pour plus de détail : www.objetconnecte.com
 
D’autres villes sont également mentionnées :
 
  • Issy-les-Moulineaux (Paris) qui se développe en éco-quartiers
  • Lille qui place l’université à l’origine des initiatives
  • Puis Marseille, Toulouse, Nice, Grenoble, Rennes, …
 
Pour le magazine les solutions proposées ne sont encore que les ébauches de ce que pourrait être une smart city dans  son ensemble, sachant que les technologies présentées pourraient s’étendre à toute uns ville. Mais pour cela il est impératif que les municipalités et les citoyens arrivent à collaborer ensemble.

 





              


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