Urbanisme : à Angers on construit la ville de demain, écologique et conviviale


le Mardi 15 Février 2022 à 15:12

Classée début 2022 première ville de France où il fait bon vivre, Angers (49) s’implique de plus en plus dans une démarche respectueuse de l’environnement et de ses citoyens, notamment dans les quartiers en cours d’aménagement. Le quartier des Bretonnières, situé dans la zone nouvelle des Hauts de Saint Aubin, au nord de la ville, dont un appel à projets d’aménagement et de construction a été lancé auprès de groupements d’aménageurs, en est la parfaite illustration.


La présentation du projet et des six équipes retenues par le Maire-Président de la ville et de la communauté d'agglomération, Christophe Béchu (photo Facebook C. Béchu)
La présentation du projet et des six équipes retenues par le Maire-Président de la ville et de la communauté d'agglomération, Christophe Béchu (photo Facebook C. Béchu)
A Angers on cultive le végétal, mais aussi et surtout « l’art de vivre dans la ville ». C’est tout au moins ce que veut démontrer le maire et président de la communauté urbaine, Christophe BÉCHU. « L’idée principale c’est de repenser l’habitat individuel dans la ville. Au moment où l’Agglomération Angevine se lance dans la transition écologique, il est temps d’aller encore plus loin dans les nouvelles formes d’habitat. C’est le sens de l’appel à projet des Bretonnières », peut-on lire sur le site de présentation
 
Ce quartier qui se situe sur les hauteurs de la ville, au nord, sur le plateau dit « des Capucins », au cœur d’une vaste zone en pleine urbanisation : « Les Hauts de Saint Aubin », sera selon ses promoteurs, la ville d’Angers et son aménageur Anjou Loire Territoire (Alter), « plus écologique et surtout plus convivial ».  Pour réussir leur pari, ville et aménageur ont lancé un appel à projets, au printemps 2021, avec des thématiques fortes à respecter et une ambition environnementale à expérimenter : construction bas-carbone, santé bien-être, cohésion sociale, inclusion et préservation des ressources. Nul doute, donc, que ce projet servira de référence pour les aménagements à venir.
 
Prévu livré pour 2025, le quartier des Bretonnières devrait accueillir à termes près de 305 nouveaux logements, petits collectifs et individuels, et près de 900 habitants, sur six hectares découpés en ilots. Une urbanisation importante, comme le reste de la ZAC du Plateau des Capucins sur lequel il est implanté. L’opération qui s’inscrit dans le programme des Assises de la transition écologique lancées à Angers en octobre 2020, se veut surtout innovante et ambitieuse. 
 
« Raconter le récit d’une ville productrice de bien-être, de santé et propice à l’épanouissement individuel et collectif »

L’appel à projets des Bretonnières a permis des sélectionner les groupements pluridisciplinaires composées d’architectes, bureaux d’études spécialisés, mais aussi des associations et des écoles, sous l’égide d’un promoteur mandataire, pour les 6 lots prévus, avec un objectif : « être l’incubateur et la concrétisation opérationnelle des réflexions menées dans le cadre des Assises de la Transition Écologiques organisées par l’Agglomération Angevine sous le sceau « repenser l’art de vivre dans la ville ». Le projet a connu un tel engouement que 39 équipes constituées ont fait acte de candidature. 18 ont d’abord été sélectionnées pour proposer une offre et 6 ont été retenues en ce début d’année, pour aménager et construire les différents ilots .  
 
Au-delà des thématiques initiales que les candidats se devaient de respecter, les projets devaient « raconter le récit d’une ville productrice de bien-être, de santé et propice à l’épanouissement individuel et collectif ».
 

Maquette du projet d'aménagement des Bretonnières (photo site Web Angers -Alter)
Maquette du projet d'aménagement des Bretonnières (photo site Web Angers -Alter)
L’un des points importants du projet des Bretonnières c’est la recherche de la convivialité. « On réserve une belle place à la vie entre voisins avec des petits espaces partagés à l’échelle de cinq à six logements », annonce une équipe, dans le quotidien Ouest France. « L’important, c’est d’apprendre à vivre ensemble », affirme une seconde équipe. Chacune aillant bien assimilé les éléments de dialogue, de partage, de lien entre les habitants, imposés par la Ville d’Angers et Alter, son aménageur. 
 
L’ensemble s’inscrira, selon les vœux de ses promoteurs, dans une démarche d’éco-quartier « qui répond aux impératifs écologiques tout en proposant un cadre de vie agréable », selon Roch BRANCOUR, adjoint à l’urbanisme de la ville d’Angers, avec des pavillons et collectifs à ossature bois avec des murs remplis de paille, de terre crue ou de brique de chanvre. La majorité des îlots attendus pour 2025 proposeront des biens à ossature en bois. Pour le remplissage, de la paille, de la terre crue ou de la brique de chanvre composeront les structures. 
 
Mais le quartier ne sera pas seulement urbanisé, des espaces verts, véritables havres de paix et de rencontre, sont également prévus, ainsi que des espaces communs avec une serre pour les jardiniers et un atelier de bricolage et de réparation des vélos. S’ajoutera une maison commune pour favoriser le lien entre les habitants, pour l’organisation d’une fête de famille ou de quartier, sans gêner les voisins de chaque ensemble immobilier. 
 
Les équipes retenues ont également intégré le fait que cette zone urbanisée privilégiera les déplacements à vélo ou à pied, - le tramway d’Angers passant à proximité -, sans pour autant rejeter la voiture. Un parking mutualisé permettant d’accueillir 50% des besoins automobiles au cœur du quartier, verra le jour, ainsi que des places individuelles réparties équitablement entre les parcelles.
 
Dernier point et non des moindres, ce nouveau quartier, comme celui de la ZAC du Plateau des Capucins dans lequel il est intégré devra proposer 25% de logements dits « abordables », au prix de 2500 € hors taxes le mètre carré. Le reste sera proposé au prix du marché. Le prix médian du mètre carré des appartements à vendre à Angers en février 2022 est de 3 956 €. Il faut compter 11% de plus pour une maison, selon Ouest France Immo.





              


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