Adopte un Pony, le nouveau concept de l’opérateur de vélos Pony Bikes


le Lundi 27 Août 2018 à 12:09

Lancée en mai 2017, à Oxford (UK) puis à Angers (France) quelques mois plus tard, l’offre de location de vélos sans dockage (free floating) de la startup Pony Bikes, connaît un succès grandissant. Confrontée à la concurrence d’un poids lourd du marché de la mobilité, notamment à Angers, la jeune entreprise ne reste pas les deux pieds sur les pédales. Elle propose un nouveau concept qui devrait révolutionner le secteur : l’adoption de vélos par des propriétaires privés.


Aujourd'hui, 450 Pony sont à disposition des angevins. (Photo Pont Bikes)
Aujourd'hui, 450 Pony sont à disposition des angevins. (Photo Pont Bikes)
Nous voulons rendre le transport public au public », déclaraient dernièrement au quotidien Ouest France, Paul-Adrien Cormerais et Clara Vaisse, cofondateurs de Pony Bikes, la start-up de vélos connectés en libre-service, implantée à Angers depuis l’an dernier, après une première expérience à Oxford où les jeunes chefs d’entreprise ont fait leurs études.

Alors que d’autres entreprises venues notamment d’Asie se sont cassées les dents et pas seulement des dérailleurs, dans plusieurs grandes villes de France, le concept de vélo en liberté connaît ses heures de gloire à Angers, réputée pour son environnement et sa douceur de vivre. Implanté dans le centre-ville depuis Octobre 2017, Pony Bikes avec ses 450 vélos aux couleurs acidulés, a donné un véritable coup de jeune au vélo, dans une cité qui proposait déjà des prêts de vélos par l’intermédiaire d’une structure dédiée : Vélocité.

En mai 2018, Pony Bikes adopté par les angevins qui utilisent de plus en plus ce moyen de déplacement en centre-ville, a vu débarquer un deuxième opérateur, un poids lourd du secteur de la mobilité : Indigo Weel, une nouvelle offre lancée à l’origine par l’opérateur Indigo (ex-Vinci Park), lequel veut s’imposer comme l'opérateur de la mobilité urbaine. Une structure qui fait figure d’ogre pour la jeune pousse bien implantée à Angers. 

Loin de démotiver Pony Bikes, cette arrivée a même renforcé les liens que la startup avait déjà tissé avec les utilisateurs angevins. Pour ses dirigeants, il n’était donc pas question de se reposer sur son capital sympathie et d’attendre tranquillement de se faire manger. Et comme les jeunes pousses ne sont jamais avares d’idées, Paul-Adrien Cormerais et Clara Vaisse ont annoncé au cours de l’été, la mise en place dès la rentrée de septembre de leur nouveau concept : « Adopte un Pony ».

Le principe est simple : il s’agit d’acheter un vélo Pony pour ensuite le mettre en libre service au coin de la rue. En contre partie, les propriétaires auront accès gratuitement au service de prêt et seront rétribués sur la location de leur bicyclette.

A ce jour, comme toutes les entreprises qui opèrent en free floating, service de location de vélos en libre service et sans station de dockage, Pony Bikes possède l’intégralité des vélos mis à disposition, soit 450 à Angers et autant à Oxford. Pour les utiliser il suffit de les récupérer au plus près, grâce à une application qui permet à l’aide d’un smartphone de déverrouiller le cadenas qui empêche de les utiliser. La première demi-heure est gratuite et ensuite l’utilisateur voit son compte bancaire débité de 80 centimes par course.
 
« Nous avons calculé qu’au bout d’un an et demi l’investissement devrait être amorti »

Avec le dispositif « Adopte ton Pony », ceux qui le souhaitent pourront acquérir, via l’application mobile, un ou plusieurs vélos, au prix attractif de 195 € l’unité. Mais pas question de garder le vélo chez-soi, mais de le mettre en circulation dans les rues des villes où l’entreprise met à disposition ses deux roues. En contre partie, les propriétaires auront accès gratuitement à tous les vélos du parc Pony aussi longtemps que leur(s) vélo(s) seront en service. Ces derniers récupéreront la moitié des courses payées par les utilisateurs. « La durée de vie de nos vélos est de trois à cinq ans », affirment les cogérants de Pony Bike qui possèdent déjà une solide expérience, même si l’entreprise n’a pas encore atteint son seuil de rentabilité. « Nous avons calculé qu’au bout d’un an et demi l’investissement devrait être amorti ».

Si un millier de personnes s’est déjà montré intéressé sur les deux villes, selon les dirigeants de la startup, le concept actuellement en phase de test sera officiellement lancé début septembre. Mais déjà Plusieurs Angevins ont profité d'un prix de lancement pour acquérir des vélos. C’est le cas de Philippe Cougé, le dynamique fondateur, à Angers, de Gamecash, entreprise de jeux vidéos d’occasion et plus récemment de Mediaclinic, un magasin spécialisé dans la réparation, la vente et l'achat de produits multimédia d'occasion. « J’ai trouvé l’idée très fun et ça m’intéressait de filer un coup de main à cette jeune entreprise », souligne le chef d’entreprise angevin qui déclarait, sur Twitter, avoir adopté deux Pony.

A terme Pony Bikes, qui ambitionne également d’investir le secteur de la mobilité électrique ( vélos, trottinettes, voiturettes), souhaite que tous les vélos aient un propriétaire, comme d’autres grandes entreprises de l’immobilier de loisirs font déjà pour les mobilhomes ou appartement.

Dans le cadre de l’achat, les bénéficieront d’une garantie de 18 mois, au-delà l’entreprise assurant à ses frais les réparation. Mais en cas de dégradation importante, le propriétaire choisira de faire réparer ou non son vélo. Mais si le vélo est totalement détruit, c’est une perte sèche pour le propriétaire. Mais Pony Bikes qui semble bien maitriser son sujet à tout prévu , puisque la startup devrait proposer une assurance spécifique en fin de garantie.
 





              

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