Avec Ouest Data Hub, la médecine de demain est déjà une réalité


le Mardi 22 Décembre 2020 à 11:10

C’est une grande première ! Désormais le GCS Hugo qui regroupe les centres hospitaliers universitaires de l’Ouest et du Centre et l’institut de Cancérologie de l’Ouest dispose d’une plateforme de données hospitalières anonymisées, au service des médecins et chercheurs. Ce « Big Data », à l’échelle du Grand Ouest permettra d’imaginer de nouveaux projets de recherche, de développer une médecine personnalisée et d’améliorer la vigilance sanitaire.


C'est le datacenter du CHU de Nantes, lequel est en cours de reconstruction, que sont stockées les données du GCS Hugo (Photo CHU Nantes)
C'est le datacenter du CHU de Nantes, lequel est en cours de reconstruction, que sont stockées les données du GCS Hugo (Photo CHU Nantes)
Créé en 2013, à partir d’une collaboration entre les établissements hospitaliers du Grand Ouest de la France, le GCS ( Groupement de Coopération Sanitaire) HUGO, rapproche dans un esprit de collaboration sanitaire les CHU et CHR de trois régions : Bretagne, Pays-de-la-Loire et Centre-Val-deLoire, c’est-à-dire les établissements fondateurs d’Angers, Brest, Nantes, Orléans, Rennes et Tours et trois associés : le Centre de Lutte Contre le Cancer (Institut de Cancérologie de l’Ouest) de Nantes et Angers, le Centre Hospitalier du Mans et le Centre Hospitalier Départemental de Vendée à la Roche-sur-Yon. 
 
Doté d’un budget de 4,5 millions d’Euros en 2020, pour un budget de 5 milliards pour l’ensemble des établissements membres et associés, ce GEC permet de couvrir 15% de la surface nationale en offrant des soins à 10 millions de personnes et une vraie expertise collaborative en matière de santé.
 
Après avoir construit six entrepôts de données anonymisées de 5 millions de patients, soit 130 millions de documents constituant une base de 1,2 milliards de données, sur les sites d’Angers, Brest, Nantes, Rennes, Tours et l’ICO Angers-Nantes, le GCS HUGO « accélère la démarche en mettant ces datas au service de la recherche et du développement de la médecine dite 4 P, c’est-à-dire préventive, prédictive, participative et personnalisée ».
 
Pour ses représentants et notamment Philippe EL SAÏR, directeur du CHU de Nantes, « l’enjeu est majeur pour inventer la médecine de demain »  
 
En effet ces données permettront d’anticiper certains risques en modifiant les pratiques sanitaires, détecter de manière précoce les probabilités de pathologies afin de les éviter, adapter et cibler les traitements et enfin impliquer le patient dans son traitement.  Vaste programme qui permettra à terme d’unifier les pratiques et les résultats pour des soins au meilleur niveau.

L’intelligence artificielle, maillon indispensable de ce Hub régional

Stocker les données et les mettre à disposition des différents établissements du Groupement Sanitaire et notamment la recherche médicale, est une chose, mais pouvoir les trier rapidement et optimiser les décisions en est une autre, qui passe inévitablement par une solution d’Intelligence Artificielle (IA).   
 
Cette solution permettra par exemple d’identifier des biomarqueurs et des prédispositions génétiques à certains cancers, évaluer la valeur thérapeutique des médicaments ou encore anticiper les épidémies. D'actualité avec la pandémie de Covid-19. Ces données combinées à l’IA permettront aussi des fournir, aux praticiens, des outils d’aide à la prescription personnalisée ou encore d’interpréter plus finement les examens biologiques ou d’imagerie médicale.
 
Toutes ces techniques de médecine et recherche médicale de demain, entrent désormais dans le champ d’action du « Ouest Data Hub », constitué pour l’occasion. Cette plateforme interrégionale de santé qui recouvre pratiquement le quart ouest de la France, permet aux centres hospitaliers adhérents et aux patients de « profiter d’une expertise de haut niveau dans les six centres de données cliniques ainsi que d’une infrastructure digitale partagée ». Un environnement logiciel spécifique a été développé par l’équipe du professeur Marc Cuggia du CHU de Rennes, lequel est hébergé sur des serveurs de stockage et de calcul installées dans le datacenter du CHU de Nantes. 
 
« Sa gouvernance a été conçue pour garantir le respect de l’intérêt public et des droits des patients avec la mise en place d’un comité scientifique et éthique pluridisciplinaire », affirme-t-on du côté du GCS Hugo.
 
Ce hub sanitaire va mettre à profit le développement de l’Intelligence Artificielle, plutôt en pointe dans le domaine médical, pour mieux comprendre certaines maladies et développer les outils de dépistage et de prévention. 
 
Aujourd’hui, quatre projets portant sur le développement de nouveaux traitements, l’efficacité cliniques des nouvelles technologies en matière de santé ou sur l’amélioration des parcours de soins.
 
Le Ouest Data Hub, qui devrait contribuer au renforcement de l’innovation en matière de santé, fait déjà école puisqu’une collaboration est déjà engagée avec d’autres réseaux d’établissements hospitaliers afin de développer un modèle de Hub interrégional qui pourrait s’interfacer avec la plateforme nationale de données de santé HearthDataHub. 





              

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