Buddy, un robot français qui pourrait devenir votre meilleur ami


Rédigé par Emmanuelle Leclerc le Mardi 24 Avril 2018 à 22:30

Rodolphe Hasselvander est le CEO de Blue Frog Robotics, une startup française spécialisée dans la robotique. Retenez bien ce nom, car il est sur le point de réaliser un de vos rêves de gosse… Imaginez R2D2 ou Wall-e racontant une histoire à vos enfants ? C’est le pari fou de cette société : rendre accessible la robotique au travers de Buddy, le premier robot - compagnon ! Emmanuelle Leclerc, directrice marketing et communication de la Cité de l’Objet Connecté à Angers, l’a rencontré.


Rodolphe Hasselvander et son petit compagnon Buddy
Rodolphe Hasselvander et son petit compagnon Buddy
Emmanuelle Leclerc : Bonjour Rodolphe, pouvez-vous présenter ainsi que votre société, Blue Frog Robotics ? 
Rodolphe Hasselvander :  J’ai toujours rêvé de faire des robots depuis tout petit et j’en ai fait mon métier… Ingénieur en robotique de formation, j’ai dirigé pendant une dizaine d’années un centre R&D spécialisé en robotique (Rodolphe Hasselvander fondateur du CRIIF (Centre de Robotique Intégrée d'Ile-de-France - NDLR).  On a développé de nombreux projets dans le domaine de la sécurité, de l’assistance aux personnes âgées ou en chirurgie, mais également des projets de voitures autonomes. Suite à cette expérience, j’ai lancé ma propre société dans l’idée de démocratiser la robotique.

En 2014, j’ai commencé à designer un robot compagnon qui avait pour premier objectif d’aider les personnes âgées à domicile. L’idée était de s’éloigner des peurs associées à la robotique, en misant sur une apparence « mignonne »pour plaire à toute la famille et générer des interactions naturelles.
 

EL : Qui est exactement Buddy ? 
RH : Buddy est un robot français, autonome et avec des émotions propres : un compagnon de tous les jours 2.0 en somme ! Il se contrôle par la voix, l’écran tactile ou l’application mobile. C’est au final un petit animal de compagnie avec des services qui facilite la vie des gens au quotidien, que cela soit pour : éduquer vos enfants au travers de mini-jeux, sécuriser votre maison, divertir via des vidéos ou de la musique , informer ou alerter à la manière d’un assistant vocal, assister les personnes âgées.

Pour faciliter l’appropriation de Buddy et qu’il s’intègre relativement naturellement dans l’environnement, ce robot se focalise dans un premier temps sur les fonctionnalités les plus simples puis propose petit à petit à l’utilisateur d’autres services.

Ce robot étant également une plateforme, nous avons fait le choix stratégique d’externaliser le développement d’application. À la manière d’un smartphone Android ou IOS, tout le monde peut ainsi développer des logiciels et les mettre à la disposition de tous.


EL : Peut-on parler d’intelligence artificielle émotionnelle lorsque l’on parle de Buddy ? 
RH : Alors le mot intelligence artificielle veut tout dire et ne rien dire aujourd’hui… La plupart des objets actuels tels que Google Home ou Amazone Echo, utilisent une forme d’IA pour aller chercher de l’information pour schématiser. En ce qui nous concerne, nous nous sommes concentrés sur l’IA liée au comportement du robot, un peu à la manière du chien Aibo de Sony qui avait un vrai comportement d’animal, en y ajoutant une identité et des émotions, on pourrait dire que l’on a « créé une forme de vie ». 

On parle effectivement d’intelligence artificielle émotionnelle, l’objectif étant de créer un lien empathique entre l’humain et la machine, le robot s’exprimant et réagissant si vous ne vous occupez pas de lui par exemple. 


EL : Quand pourrons-nous avoir Buddy chez nous ? 
RH : Il sera commercialisé avant fin 2018, on espère septembre ou octobre. On a fini les études d’industrialisation, le prototype  est prêt à être lancé et nous sommes en train de finaliser une levée de fond. Maintenant faire du hardware cela coûte cher et compliqué en France, d’ailleurs s’il y a des lecteurs intéressés, qu’ils n’hésitent pas à me contacter  !

Vous devriez donc trouver prochainement Buddy dans les magasins spécialisés et retailers habituels de France et en Amérique du Nord pour un prix de 1300 euros. L’objectif est vraiment de démocratiser la robotique, à l’heure actuelle, il n’existe pas de robot équivalent sur le marché… au prix d’un iPhone ! Nous visons le marché japonais et chinois pour 2019 en fonction des partenaires locaux que l’on trouve pour nous accompagner.



MOTS CLÉS : innovation, Robotique, robots



              

Evénements | Entreprises | Startups | Technologie


vignette adhésion Banniere Don