CES 2020 : Forte présence des Régions françaises, avec moins d’entreprises


le Dimanche 12 Janvier 2020 à 09:50

Depuis quelques années les Conseils régionaux, très impliqués dans le développement économique de leur territoire, participent au Consumer Electronics Show de Las Vegas (Nevada), embarquant dans leurs valises une kyrielle de startups et entreprises intéressées par les marchés internationaux. Cette année la présence française était moins importante, la priorité étant donnée au business, pas aux paillettes.


La maison connectée pour chat de Carmitou (Montpellier) (Photo Carmitou)
La maison connectée pour chat de Carmitou (Montpellier) (Photo Carmitou)
- De notre correspondant à Las Vegas, Reynald Werquin

Grand Paris, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Nouvelle-Aquitaine, Bretagne, Hauts-de-France…, les Régions françaises ont une fois de plus franchi l’Atlantique pour venir grossir les rangs de la délégation française installée dans l’Europa Park de Las Vegas pour la grand-messe de l’innovation et de la technologie. Si les français regroupés sous le label French Tech étaient encore nombreux, une nette décrue, tous statuts confondus (startups, élus locaux et médias) s’est amorcée remarque le magazine économique La Tribune. « Le plus grand salon mondial de l’innovation est devenu moins politique et moins stratégique pour le gouvernement (qui a d’autres chats à fouetter en ce moment - NDLR) et les Régions. Une bonne nouvelle pour le business », note Sylvain Roland
 
Effectivement, si le CES de Las Vegas reste le plus grand et l’incontournable salon de l’innovation et de l’électronique grand public au monde, le lieu où les visiteurs intéressés par la high-tech peuvent découvrir les objets qui changeront peut-être la face du monde, l’édition 2020 a été marquée, pour les français, par une fin des excès et un recentrage sur le business. Après 412 entreprises en 2018 et 420 en 2019, l'édition 2020 a accueilli seulement 300 entreprises. « Le coq rose fait grise mine », avance Adrien Schwyter, dans Challenges. « Longtemps propulsé politiquement comme étendard du dynamisme de l'écosystème de start-up français, la course à la taille de la délégation française semble avoir vécue ». Reste que le nombre des entreprises françaises, des fleurons de la tech française ou des délégations régionales, toutes avec les startups qu’elles accompagnent dans le cadre de programmes spécifiques, est plus important qu’en 2012, année où une petite dizaine de pionniers débarquaient dans l’Ouest américain. 
 
Véritable caverne d’Ali Baba avec ses objets connectés et intelligents, ses gadgets électroniques géniaux ou complètement inutiles, nouveaux smartphones, écrans TV, réseaux de communication, solutions pour la SmartCity, intelligence artificielle, véhicules autonomes, drone, ce salon qui s’étant sur 2,5 millions de mètres carrés (2,9 millions en 2019) avec 4 000 exposants (4 500 l'an dernier) est devenu un incontournable pour les entreprises, jeunes pousses ou plus aguerries qui veulent faire du business avec les américains et le reste du monde. Les pépites ne manquent pas dans les allées de Eureka Parc de Las Vegas mais il faut aller les chercher explique notre correspondant local (voir vidéo), un peu déçu par le cru 2020.
 
« La France a besoin d'exister sur la carte mondiale de l'innovation. Frapper un grand coup au CES est un moyen efficace de marquer les esprits pour changer l'image de la marque France », explique Eric Morand, le vice-président Tech et Services de Business France et organisateur de la « Team France Export ».
 
Des pépites régionales désormais bien en vue, tant dans le pavillon de Business France que dans le Village Francophone, installé depuis 4 ans à deux pas du salon, où elles pouvaient pitcher devant un parterre d’investisseurs et de journalistes, telle était assurée la présence française : moins importante, mais mieux organisée, pour plus de visibilité.  

Toutes les régions présentes ou presque

Si les startups embarquées dans l’aventure par la région Ile-de-France ou plutôt par la métropole du Grand Paris, tenaient le haut du pavé en nombre de participants, les autres régions n’étaient pas en reste. C’est notamment le cas de l’Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine ou encore Bretagne. Certaines n’ont pas participé, à l’exemple des Pays-de-la-Loire, qui organise une « learning expédition » au CES, un an sur deux.  
 
Quelques startups qui ont retenu notre attention et dont nous aurons l’occasion de présenter dans les mois à venir. 
 
Région Occitanie
  • Caremitou  (Montpellier) – CES Innovation Award 2020 : 1ère maison e-santé pour chats, avec un bac à litière connecté. 
  • BassMe  (Perpignan) –  CES Innovation Award 2020 : BassMe est un caisson de basses portatif, UNIQUE sur le marché, pour gamers & cinéphiles. 
  • Hygia  (Toulouse) avec Hygia Care, un carnet de santé numérique pour patients permettant de préparer sa visite chez le médecin, de disposer de ses données et suivre son parcours de santé et Hygia Pulse, un fauteuil médical connecté.
  • Road-Light  (Toulouse) :  présentait en exclusivité une nouvelle version de ClicLight un système lumineux intelligent pour la sécurité des motards, des cyclistes et trottinettes. 
 
Région Auvergne-Rhône-Alpes
  • BEFC  (Isère) : Piles à combustible bioenzymatiques, lesquelles offrent une solution énergétique durable et respectueuse de l’environnement pour les produits électroniques jetables/portables.
  • Bookinou  by Pimeli (Rhône) : Boitier de lecture qui permet aux 3-7 ans de relire leurs livres plus souvent grâce à l’histoire audio enregistrée par un proche. ProovStation  (Rhône) : Société à l’origine du premier portique au monde intégrant des technologies d’intelligence artificielle et 3D pour scanner automatiquement les véhicules.
  • Whympr  (Rhône) : Application communautaire des pratiquants de randonnée, d’escalade, de ski de randonnée, d’alpinisme et qui leur permet de préparer, profiter et partager facilement leurs sorties. 
  • URBS  (Loire) : via sa solution IMOPE, l’entreprise a été lauréate pour la région Auvergne-Rhône-Alpes du concours des start-ups interconnectées. Elle propose des produits de contrôle des données dans l’habitat, utilisés notamment à l’occasion de la rénovation énergétique des logements.
 
Hauts-de-France
  • BisoM. Elaboration d'une plateforme de récolte des données à destination des urgentistes visant à accélérer le diagnostic et faciliter le partage des informations sur les patients entre les urgentistes et les médecins.
  • Cryptr. Mise au point d'une nouvelle technologie d'identification sur internet fonctionnant sans mot de passe.
  • Smart Building Energies. Développement de solutions de bâtiment intelligent. La start-up est notamment à l'origine de la plateforme Wave, qui permet aux exploitants des immeubles équipés de mesurer leur consommation d’énergie et de faciliter l’utilisation d’outils domotiques.
 
Région Nouvelle Aquitaine
  • XUBAKA BY SODIUM CYCLES  : conçoit, fabrique et commercialise des véhicules 2 roues électriques aux technologies propres et efficientes avec une approche design marquée.
  • Xubaka est un véhicule 2 roues électrique, équivalent 50 cc, se caractérisant par son esthétique, son système de propulsion, ses batteries et sa personnalisation. 
  • COLEEN  : Coleen est une bicyclette connectée, iconique et intemporelle pour les femmes et les hommes. Ce vélo électrique urbain connecté est 100 % Made in France et allie technologie et confort. 
  • ICOHUP  : Icohup minimise l'exposition des 350 000 travailleurs exposés à la radioactivité au quotidien, et améliore ainsi leur sécurité. Après deux ans de recherche Icohup a inventé Rium : un capteur léger, compact, performant et ultra connecté, offrant de nombreuses possibilités, notamment la visualisation des données en temps réel avec géolocalisation, des capteurs, alertes et historiques des mesures.  
 






              


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