Issy-les-Moulineaux choisit l’hydrogène pour accélérer sa transition énergétique


le Lundi 8 Mars 2021 à 11:09

Ville du Grand Paris, porte d’entrée de la capitale, la ville d’Issy-les-Moulineaux, très engagée dans le domaine du digital, les énergies renouvelables et les mobilités douces, en pince désormais pour l’hydrogène. Dans le cadre du « Plan de relance », la cité francilienne lance un appel à projets pour l’installation d’une station à hydrogène sur son territoire.


Le maire d'Issy-les-Moulineaux lors des essais du SeaBubble sur la Seine, en 2019 (Photo Ville d'Issy)
Le maire d'Issy-les-Moulineaux lors des essais du SeaBubble sur la Seine, en 2019 (Photo Ville d'Issy)
L’hydrogène, « une opportunité pour accélérer la transition énergétique de la commune et promouvoir les mobilités vertes », selon le maire André Santini, qui fait écho au premier budget climat de France récemment adopté par la Municipalité. 
 
Si les projets énergétiques faisant appel à l’hydrogène, produit de la décomposition de l’eau pour ceux qui se rappellent les bons vieux cours de physique chimie, comme source d’énergie pour les transports et les logements, sont encore peu nombreux en France, de plus en plus de collectivités s’intéresse au sujet et commence à étudier des systèmes d’approvisionnement sur leur territoire. 
 
Fidèle à son image de ville innovante et pionnière dans plusieurs domaines technologiques, écologiques et citoyens, Issy-les-Moulineaux souhaite offrir son territoire comme champ d’expérimentation dans l’utilisation du précieux gaz.  
 
La cité francilienne saisit l’opportunité du « Plan de relance » du gouvernement pour lancer un appel à projets pour l’exploitation d’une station de production par électrolyse d’hydrogène décarboné, d’une plateforme logistique de chargement du dernier kilomètre sur les bords de Seine et d'un jardin partagé surplombant l’ensemble. 
 
Selon la municipalité cet appel à projets pourra donner lieu, par la suite, à une réflexion plus globale sur les bords de Seine avec l'accueil des différents moyens de transports à l’exemple des taxis fluviaux « SeaBubbles » testés en 2019 pour la traversée de la ville. 
 
L’hydrogène ne sera pas seulement utilisé dans le cadre de la mobilité sur le territoire de la ville, que ce soit pour les voitures ou les transports fluviaux, mais aussi pour l’habitat. En effet, dans le cadre de la construction de logements sociaux, le bailleur Seine Ouest Habitat et Patrimoine, envisage d’utiliser l’hydrogène pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire de l’un de ses immeubles. Grâce à une pile à combustible suffisamment dimensionnée, les économies d’énergies seraient de l’ordre de 50% en moyenne sur la consommation en gaz et électricité, selon le bailleur.  
 
« En réduisant son empreinte carbone par l’optimisation de sa consommation énergétique, Issy-les-Moulineaux met son ADN de smart city au service de la préservation de l’environnement »

 En s’inspirant de la capitale norvégienne, Oslo, la ville d’Issy, a adopté le le 4 février dernier, son premier budget climat. L’objectif de cette décision est de pouvoir mesurer chaque année les réductions de gaz à effet de serre le territoire de la ville « dans une démarche pragmatique, inédite, exemplaire et collective », explique la collectivité. Pour 2021, l’objectif de baisse des GES (Gaz à effet de serre) a été fixé à 3,5%. Objectif tout à fait réaliste, même s’il reste ambitieux pour cette ville située aux portes de Paris, par lequel transitent chaque jour les milliers de véhicules qui se rendent à la capitale. Mais la ville affiche déjà des résultats prometteurs dans le secteur du bâtiment, résidentiel et tertiaire, avec une meilleure gestion des déplacements et des déchets (-26% depuis 2005).
 
Dans le cadre du projet hydrogène, la ville d’Issy-les-Moulineaux intègre, depuis 2020, un projet européen pour la lutte contre la pollution carbone des livraisons individuelles liées au développement du e-commerce en zone urbaine. C’est dans ce cadre qu’elle teste deux vélos cargos qui répondent à la problématique de livraison du dernier kilomètre, celui qui coûte en énergie et en émanation de GES aux livreurs traditionnels. Ces tests ont également lieux dans des villes allemandes, écossaises, néerlandaises et luxembourgeoises. Si l’expérience s’annonce concluante, la ville d’Issy annonce qu’elle généralisera ces triporteurs assistés électriquement par pile à combustible à son parc de véhicule.
 
« En réduisant son empreinte carbone par l’optimisation de sa consommation énergétique, Issy-les-Moulineaux met son ADN de smart city au service de la préservation de l’environnement », conclut le maire, André Santini.  « Notre ambition en matière de développement durable nous pousse à intégrer toujours plus de réseaux intelligents d’énergie. Nous devons adapter nos villes et sensibiliser la population aux alternatives à l’énergie fossile. Toutes ces initiatives innovantes illustrent la capacité d’Issy-les-Moulineaux à agir en facilitateur, qui impulse les projets, apporte la communication et l’écosystème nécessaires à la mise en place de solutions avant-gardistes »





              

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