Mobilité : Avec Covoit'Ici on covoiture en territoire rural comme on prend le bus.


le Mardi 26 Juin 2018 à 18:38

Depuis le début de la grève des agents de la SNCF, le covoiturage est apparu comme une solution alternative aux français qui utilisent les transports en commun. Déjà prisé, bien avant le mouvement de contestation, le covoiturage permet le plus souvent de relier des grandes métropoles, via les grands axes. Parmi toutes les solutions proposées, « Ecov », une startup implantée à Paris et Lyon, innove en proposant « COVOIT’ICI », premier service de covoiturage local et intelligent pour les territoires ruraux et périurbains.


Le covoiturage en territoire rural, aussi simple que le bus, selon Ecov (photo Ecov)
Le covoiturage en territoire rural, aussi simple que le bus, selon Ecov (photo Ecov)
Est-il nécéssaire de présenter le covoiturage, un système de déplacement qui permet aux conducteurs de voiture particulière de ne pas voyager seul et qui répond désormais aux usages. Le covoiturage est devenue une pratique courante pour des voyageurs, le plus souvent jeunes, qui ne disposent pas des ressources qui leurs permettent de voyager en train, bus ou en avion. Bien encadré, grâce aux platerformes web dédiées, lesquelles permettent à chacun de se connaître avant d’embarquer, le covoiturage est un moyen de transport sûr, qui a supplanté, en quelques années, l’autostop, gratuit, mais incertain en termes de délai de voyage.

Deux pratiques de covoiturage s’offrent aux voyageurs : le transport de ville à ville, le plus souvent sur des grands axes et de proximité, en site urbain, pour les trajets du quotidien que ce soit pour le travail, les études ou les loisirs.

Depuis 2014, ECOV, une jeune entreprise parisienne de l’Economie Sociale et Solidaire, implantée également à Lyon, a lancé « COVOIT’ICI », le premier service de covoiturage local pour les territoires ruraux et périurbains. Un moyen de contribuer à la lutte contre désenclavement dont les territoires ruraux font de plus en souvent l’objet.

L’entreprise ECOV a été créé par Thomas Matagne et Arnaud Bouffard. Le premier est diplômé de Sciences Po et de l'Université Pierre et Marie Curie. Il a travaillé au Conseil Régional d'Île-de-France puis au Ministère de l'Écologie. Le second, qui est diplômé de l'École Polytechnique a travaillé dans un fonds d'investissement spécialisé « cleantech » puis dans un cabinet de conseil en stratégie carbone. Deux têtes bien remplies qui maitrisent la transition écologique et la solidarité. Depuis ils ont été rejoints par une vingtaine de personnes sensibles à l’écologie et au développement durable.
 

Une approche de service public et d’inclusion dans le territoire

« Nous travaillons à l'intérêt général pour optimiser l'usage de la voiture individuelle » affirme l’équipe d'ECOV dont la mission ne se limite pas à la mise en relation entre conducteurs et voyageurs, puisqu’elle va de la conception à l’animation et à la gestion de la communauté d’utilisateurs, en passant par le déploiement des stations de covoiturage. C’est d’ailleurs tout ce qui fait l’originalité de cette entreprise. Cette dernière qui s’inscrit dans l’économie sociale et solidaire a d’ailleurs retenu l’attention de la Caisse des Dépôts qui vient de rentrer au capital de la startup pour l’aider à poursuivre sa démarche auprès des collectivités territoriales.

A ce jour six réseaux ont été déployés dans le Nord-Ouest de l’Île-de-France, dans le Rhône et dans les Bouches du Rhône. Mais d’autres sont en préparation, et à l’instar des leaders du covoiturage, l’idée d’Ecov, qui permet a chacun, même s’il ne se rend pas d’une grande ville à une autre de profiter de ce moyen de déplacement sur des réseaux clairement identifiés.

Pour ECOV qui considère que « la voiture est un transport collectif », pour peu que les propriétaires mettent leurs place libre à disposition, il s’agit surtout d’inciter les collectivités à participer à la démarche. Pour cela la startup propose aux petites communes rurales et péri-urbaines d’environ 2000 habitant qui souhaitent compléter leur offre de transport public et répondre aux enjeux locaux de mobilité et de désenclavement de leur territoire, un « diagnostic de potentiel de covoiturage ».

« Notre diagnostic pour développer le covoiturage local, avec une approche de service public et d’inclusion dans le territoire, apporte une réponse concrète au plan de désenclavement porté par le gouvernement. Il n’a pas d’équivalent connu », précise Thomas Matagne, président co-fondateur d’Ecov. « La voiture peut devenir un transport collectif : ce nouveau service permet de regarder le territoire avec un nouveau regard et d’identifier les zones et trajets qui offrent le meilleur potentiel en matière de covoiturage local ».

Pour un coût de 750 € HT, ce diagnostic qui s’appuie sur les technologies de Big Data et machine learning (Intelligence Artificielle), permet de valider la pertinence du déploiement d’une solution de covoiturage courte distance, entre une petite commune et la métropole voisine. Le diagnostic qui est remis à la collectivité intègre des cartes commentées qui lui permettent d’identifier très facilement les zones et les trajets qui présentent du potentiel pour la mise en œuvre de lignes de covoiturage local.

Identifié comme un service de covoiturage au quotidien, COVOIT’ICI, se caractérise par des stations visibles qui permettent d’organiser et d’installer la pratique du covoiturage, un fonctionnement simple, complémentaire au transport en commun classiques, et un accompagnement personnalisé en continu 7 jours sur 7. Les conducteurs et les passagers se rencontrent spontanément sur les stations de covoiturage. Les passagers peuvent y venir pour trouver des conducteurs, comme s’ils allaient prendre un bus. Ils indiquent leur destination sur la borne installée sur la station, payent et reçoivent un ticket de transport. Les conducteurs sont immédiatement informés grâce aux panneaux lumineux le long de la route.

Pour en savoir plus : www.ecov.fr
 





              

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