Dans de nombreuses villes des sites industriels aujourd’hui désaffectés, installés pour certains au bord d’une rivière pour assurer le transport des marchandises, constituent une opportunité foncière pour aménager des parcs et jardins, construire des logements, redonner vie à un quartier et permettre aux habitants de se réapproprier leur rivière. C’est le cas de la Zac de Pirmil-les-Isles, une zone de 150 ha, situé au cœur de la ville de Nantes sur la rive Sud de la Loire, à cheval sur les villes voisines : Rezé et Bouguenais, dont le projet d'aménagement a été récompensé par le Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer et par le Ministère du logement et de l’habitat durable, en 2017...
« Je souhaite inventer, avec Gérard Allard, le maire de Rezé, à Pirmil-Les Isles de nouveaux paysages urbains pour habiter la Loire, avec une vraie diversité architecturale qui s’inscrive dans ce site si particulier ; où l’eau devient un atout pour l’innovation, avec de nouveaux panoramas sur le fleuve », déclarait la Maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, Johanna Rolland, en présentant le projet en février 2017. Un projet qui devrait permettre de « désenclaver le sud Loire et rendre la Loire aux nantais ». Son aménagement plus végétal devrait rompre avec le coté minéral de l’ile de Nantes située en face.
Pour Frédéric Bonnet, grand prix d’architecture en 2014, aménageur de la zone, il s’agit dans un premier temps de rendre la vue et l’ouverture sur le fleuve aux habitants de l’agglomération nantaises et aux promeneurs en mêlant « usage et paysage », sur quatre hectares et deux kilomètres de bords de Loire. « Ce sont les seules berges douces qui subsistent dans la métropole, les seules où l’on observe encore le passage des marées », confie la paysagiste Sylvanie Grée au journal Ouest France, en présentant le futur parc des berges qui s’ouvrira au fleuve grâce à des prairies en pente douce et des zones humides, le tout planté de plus de 14 000 arbres en 10 ans. De quoi amener de la fraicheur l’été venu, surtout que les périodes caniculaires se multiplient.
Pour les aménageurs, la présence de l’arbre en ville est un enjeu majeur. En plus d’embellir le cadre de vie et améliorer le bien-être, les arbres permettent de réduire les ilots de chaleur qui se forment avec les trottoirs et façade en béton, facilitent la biodiversité avec le retour d’insectes et d’oiseaux, améliorent la qualité de l’air et la qualité du paysage. Ce sont ces points forts qui ont retenu l’attention de l’équipe de Frédéric Bonnet, ce dernier s’inspirant des techniques forestières pour réaménager la zone et notamment la cale Aubin. Il s’agit pour les aménageurs de densifier les plantations avec 7 arbres par habitant pour l’ensemble de la ZAC. L’équipe anticipe également les modifications climatiques que nous connaissons désormais en choisissant des espèces résistantes aux climats chauds et secs. L’aménagement paysager en site urbain passe par des espaces publics servant de trames vertes entre les ilots urbanisés et des bâtiments végétalisés : « l’objectif étant de faire réduire la chaleur quand elle se montre excessive ».
Mais le passé industriel de la zone de Pirmil-les-Isles a appauvri le sol. Une situation que l’on retrouve dans la zone de la Confluence à Lyon. Un tel aménagement nécessiterait d’apporter 30 hectares de terre arable. Inconcevable pour les aménageurs qui proposent de reconstituer la fertilité des sols sur place, ce qui limitera l’apport de terre arable. Un jardin test incluant une zone prototype, avec une petite forêt de 300 m2 est donc envisagé. Un projet participatif qui sera réalisé avec les habitants.
A terme ce quartier entièrement réhabilité qui aura valeur d’exemple accueillera 3300 logements (1000 sur Nantes et 2300 sur Rezé), ainsi que des immeubles de bureaux (25 000 m2) et des commerces (environ 15 000 m2). Une zone complètement réaménagée dans laquelle les aménageurs préconisent de limiter la circulation et le stationnement de véhicules motorisés pour favoriser plutôt les modes de déplacement doux (marche, vélo, trottinettes…) avec des garages à vélo sous les immeubles et des moyens alternatifs (co-voiturage, autopartage…) pour les plus grandes distances.
Dans tous les cas le site sera irrigué par les transports en commun, notamment le tram de la métropole nantaise, - une ligne passe à proximité d’une partie de la zone - et deux autres lignes seront prolongées pour desservir les 3300 logements. Une ligne de bus prioritaire sera également mise en place, l’objectif avoué étant d’éviter l’utilisation des voitures. « La voiture, par ses déplacements, prend 20 fois plus de place qu’un vélo et chaque automobiliste crée trois places de stationnement : devant son domicile, près de son lieu de travail et devant la boulangerie quand il s’y arrête. Ce qui nécessite 75 m2 de bitume », souligne Frédéric Bonnet dans Ouest France.
Calendrier du projet
« Je souhaite inventer, avec Gérard Allard, le maire de Rezé, à Pirmil-Les Isles de nouveaux paysages urbains pour habiter la Loire, avec une vraie diversité architecturale qui s’inscrive dans ce site si particulier ; où l’eau devient un atout pour l’innovation, avec de nouveaux panoramas sur le fleuve », déclarait la Maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, Johanna Rolland, en présentant le projet en février 2017. Un projet qui devrait permettre de « désenclaver le sud Loire et rendre la Loire aux nantais ». Son aménagement plus végétal devrait rompre avec le coté minéral de l’ile de Nantes située en face.
Pour Frédéric Bonnet, grand prix d’architecture en 2014, aménageur de la zone, il s’agit dans un premier temps de rendre la vue et l’ouverture sur le fleuve aux habitants de l’agglomération nantaises et aux promeneurs en mêlant « usage et paysage », sur quatre hectares et deux kilomètres de bords de Loire. « Ce sont les seules berges douces qui subsistent dans la métropole, les seules où l’on observe encore le passage des marées », confie la paysagiste Sylvanie Grée au journal Ouest France, en présentant le futur parc des berges qui s’ouvrira au fleuve grâce à des prairies en pente douce et des zones humides, le tout planté de plus de 14 000 arbres en 10 ans. De quoi amener de la fraicheur l’été venu, surtout que les périodes caniculaires se multiplient.
« La voiture, par ses déplacements, prend 20 fois plus de place qu’un vélo »
Pour les aménageurs, la présence de l’arbre en ville est un enjeu majeur. En plus d’embellir le cadre de vie et améliorer le bien-être, les arbres permettent de réduire les ilots de chaleur qui se forment avec les trottoirs et façade en béton, facilitent la biodiversité avec le retour d’insectes et d’oiseaux, améliorent la qualité de l’air et la qualité du paysage. Ce sont ces points forts qui ont retenu l’attention de l’équipe de Frédéric Bonnet, ce dernier s’inspirant des techniques forestières pour réaménager la zone et notamment la cale Aubin. Il s’agit pour les aménageurs de densifier les plantations avec 7 arbres par habitant pour l’ensemble de la ZAC. L’équipe anticipe également les modifications climatiques que nous connaissons désormais en choisissant des espèces résistantes aux climats chauds et secs. L’aménagement paysager en site urbain passe par des espaces publics servant de trames vertes entre les ilots urbanisés et des bâtiments végétalisés : « l’objectif étant de faire réduire la chaleur quand elle se montre excessive ».
Mais le passé industriel de la zone de Pirmil-les-Isles a appauvri le sol. Une situation que l’on retrouve dans la zone de la Confluence à Lyon. Un tel aménagement nécessiterait d’apporter 30 hectares de terre arable. Inconcevable pour les aménageurs qui proposent de reconstituer la fertilité des sols sur place, ce qui limitera l’apport de terre arable. Un jardin test incluant une zone prototype, avec une petite forêt de 300 m2 est donc envisagé. Un projet participatif qui sera réalisé avec les habitants.
A terme ce quartier entièrement réhabilité qui aura valeur d’exemple accueillera 3300 logements (1000 sur Nantes et 2300 sur Rezé), ainsi que des immeubles de bureaux (25 000 m2) et des commerces (environ 15 000 m2). Une zone complètement réaménagée dans laquelle les aménageurs préconisent de limiter la circulation et le stationnement de véhicules motorisés pour favoriser plutôt les modes de déplacement doux (marche, vélo, trottinettes…) avec des garages à vélo sous les immeubles et des moyens alternatifs (co-voiturage, autopartage…) pour les plus grandes distances.
Dans tous les cas le site sera irrigué par les transports en commun, notamment le tram de la métropole nantaise, - une ligne passe à proximité d’une partie de la zone - et deux autres lignes seront prolongées pour desservir les 3300 logements. Une ligne de bus prioritaire sera également mise en place, l’objectif avoué étant d’éviter l’utilisation des voitures. « La voiture, par ses déplacements, prend 20 fois plus de place qu’un vélo et chaque automobiliste crée trois places de stationnement : devant son domicile, près de son lieu de travail et devant la boulangerie quand il s’y arrête. Ce qui nécessite 75 m2 de bitume », souligne Frédéric Bonnet dans Ouest France.
Calendrier du projet
- Fin 2019 : délibération en Conseil métropolitain du dossier de réalisation de la Zac
- 2020 : Nouvelle phase de participation citoyenne. Ouverture du jardin test.
- 2021 : premiers chantiers d’aménagement des espaces publics.
- 2022 à 2024 : Premiers chantiers et livraisons de bâtiments.