Sobriété énergétique : France Urbaine attend des actes de la part du Gouvernement


le Vendredi 29 Juillet 2022 à 11:13

Les épisodes caniculaires, plus précoce, plus nombreux et plus chauds, les catastrophes naturelles dont notre planète fait régulièrement l’objet, démontrent une accélération du réchauffement climatique. Nous pouvons encore agir collectivement. Cela passe d’abord par une volonté politique au plus haut niveau de l’État à laquelle doivent être associées les comme les collectivités territoriales, comme le souligne l’association « France Urbaine ».


la commission « Transition écologique » de l’association de collectivités territoriales, le 28 juillet 2022 (photo France Urbaine)
la commission « Transition écologique » de l’association de collectivités territoriales, le 28 juillet 2022 (photo France Urbaine)
Le 28 juillet dernier, France Urbaine, représentée par Nicolas MAYER-ROSSIGNOL, Maire de Rouen, président de la Métropole Rouen Normandie et co-président de la commission « Transition écologique » de l’association de collectivités territoriales, a participé à la première réunion du groupe de travail « collectivités territoriales » sur la sobriété énergétique. Cette réunion était organisée en présence du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe BÉCHU, de la ministre de la Transition énergétique, Agnès PANNIER-RUNACHER, et de la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, Caroline CAYEUX.
 
« Dans un contexte marqué par l’accélération du changement climatique et le conflit ukrainien qui impacte le marché de l’énergie français et européen, le plan sobriété énergétique présenté par la Première ministre Elisabeth Borne le 8 juillet dernier a des intentions louables : consommer moins, consommer autrement », rappelle l’association France Urbaine.
 
Mais pour que ce plan soit efficace, « un certain nombre de freins doivent être levés pour que les collectivités soient pleinement associées à la définition des objectifs », poursuit l’association.  
 
Lors de cette réunion, France Urbaine a appelé le Gouvernement à reconnaître le rôle et les actions des collectivités locales dans la lutte contre le changement climatique et pour faire face à la hausse des prix de l’énergie. 
 
Si les élus locaux sont associés de fait à la démarche de sobriété, pour réduire en premier lieu leurs dépenses, ce mouvement de terrain en matière de rénovation des bâtiments, mais aussi de production d’énergie, doit être facilité et amplifié. « Cela passe par un soutien financier de l’État », ajoute France Urbaine 
 
« C’est une question de crédibilité aux yeux des Françaises et des Français » 

Par leur proximité avec les consommateurs locaux et leurs usages, ainsi qu’avec les acteurs du secteur, les villes, agglomérations et métropoles sont les plus à même de mener la transition énergétique de manière juste et optimale. Pour l’association de collectivités, il est nécessaire de changer le pilotage des politiques énergétiques. « Le pilotage local des politiques énergétiques est la garantie d’une bonne adéquation de ces politiques aux spécificités de chaque territoire », a précisé France Urbaine aux ministres présents, en rappelant qu’il est impératif de « mettre en œuvre des mesures durables pour rendre pérenne la sobriété énergétique, pas seulement des mesures d’urgence ».
 
Si la Première ministre a appelé chaque citoyen à fournir des efforts en matière de sobriété énergétique, ces derniers agiront à leur niveau si l’État, les organisations publiques et les grandes entreprises montrent l’exemple. « C’est une question de crédibilité aux yeux des Françaises et des Français », martèle l’association.  
 
La sobriété énergétique indispensable à la réduction de l’impact climatique des activités de chacun, doit, selon les élus territoriaux, passer par la prise en compte de enjeux de justice sociale. Nous ne sommes pas tous égaux devant le réchauffement climatique, certains ont la possibilité de changer leurs habitudes et leur consommation, d’autres sont contraints par leurs revenus. « Les personnes les plus vulnérables doivent être protégées et accompagnées dans la Transition énergétique du pays », souligne France Urbaine.
 
Si aujourd’hui les collectivités locales, en prise directe avec les citoyens, sont capables de faire preuve d’agilité, d’innovation et de responsabilité en proposant des solutions pour faire face au gaspillage énergétique, elles attendent désormais des actes, et pas seulement des paroles, du Gouvernement en place. 
 
« La France doit s’appuyer sur la fine connaissance du terrain des élus locaux pour sortir de sa dépendance aux énergies fossiles et réduire de 40 % sa consommation d’énergie d’ici 2050 », conclut France Urbaine.





              

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