Tours Métropole chauffe les habitants à l’énergie verte et locale


le Lundi 28 Février 2022 à 21:22

Devant faire face à la flambée des prix des énergies fossiles comme tout un chacun, les collectivités territoriales sont de plus en plus nombreuses à s’engager dans une démarche de transition énergétique qui fait la part belle aux énergies vertes. C’est le cas de Tours Métropole Val de Loire (Indre-et-Loire) qui prévoit, grâce un réseau de chaleur de 17 km, de chauffer 10 000 logements à l’horizon 2024, à partir de chaudières biomasse, une énergie renouvelable et locale.


La chaufferie bois du Menton (Tours) (photo TM-ED)
La chaufferie bois du Menton (Tours) (photo TM-ED)
La région de Tours (Indre-et-Loire) ne manque pas de forêts. Le bois issu de l’abattage et du débroussaillage dans des zones forestières situé à moins de 100 km de la ville et de sa métropole urbaine, réduit en plaquettes, permet de produire, grâce à des chaudières biomasse, une énergie verte facilement renouvelable. Tours Métropole Val-de-Loire qui possède une première chaudière utilisant le bois et un premier réseau de chaleur pour chauffer et produire l’eau chaude sanitaire de 7 000 logements, vient de mettre en service une seconde chaudière, laquelle permettra de chauffer, à l’horizon 2024, 10 000 logements et près de 30 bâtiments publics. Le réseau de chaleur tourangeau a été confié à « Tours Métropole Énergies Durables  », une filiale à 100% d’Engie Solutions, dans le cadre d’une délégation de service public de 23 ans. 
 
Généralement ce système de chauffage local, renouvelable et écologique, est moins chère d'environ 20 % à 40 % par rapport à d'autres systèmes de production de chaleur urbaine. En plus, son prix est relativement stable, « contrairement aux énergies fossiles, comme le gaz, qui ont beaucoup augmenté ces derniers mois et qui sont dépendantes des fluctuations en termes de stabilité tarifaire », expliquait Thierry LANDAIS, président de Tours Métropole Énergies Durables au micro de France Bleu, lors de l’inauguration de la seconde chaudière biomasse sur le site de Menneton. Ce site fournit à ses abonnés 74% d'énergie biomasse. Le reste c’est du gaz, dont les prix varient selon les cours du marché. 
 
Plus écologiques que les installations individuelles, les réseaux de chaleur alimentés à base d’énergie renouvelable constituent un levier stratégique au service de la transition énergétique. C’est ce qui mobilise collectivité et exploitant pour augmenter le déploiement de ce type de réseau, sur Tours et sa métropole urbaine, notamment dans la partie ouest de la ville, dans le secteur de La Riche.
 
« Aujourd'hui, des collectifs, que ce soient des syndics ou des collectifs de propriétaires, cherchent à se raccorder à ce réseau »

A termes ce sont 17 km de canalisations qui seront enterrées sur le territoire de la métropole tourangelle et qui achemineront de la chaleur pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire à 105 nouvelles sous-stations installées en pied. En trois ans, quatorze kilomètres de réseau ont déjà été posés, ce qui représente 80% du réseau final. Plusieurs bâtiments emblématiques de la ville de Tours bénéficient dès à présent de ce réseau de chaleur vertueux : L’école des Beaux-Arts, l’Hôpital Bretonneau et Clocheville, ou encore les logements de Tours Habitat et de Ligéris, deux opérateurs immobiliers tourangeaux. 
 
Mise en service en août 2020, la première chaudière qui alimente en chauffage et en eau chaude sanitaire les bâtiments raccordés est désormais complétée par une seconde chaudière d’une puissance équivalente, soit 6 MW chacune. Ces deux chaudières sont complétées de 2 chaudières d’appoints gaz naturel de 10 et 13 MW.
 
« Aujourd'hui, des collectifs, que ce soient des syndics ou des collectifs de propriétaires, cherchent à se raccorder à ce réseau. On a aussi des retours de consommateurs qui sont extrêmement satisfaits », ajoute Benoist PIERRE, vice-président de la Métropole, délégué aux déchets ménagers, à la transition écologique et énergétique. Le soutien de la métropole à la filière bois a permis de créer 5 emplois direct. 
 
Selon Tours Métropole, ce système de chauffage urbain qui utilise 27 000 tonnes de bois local par an, permet de réduire de 19 210 tonnes l’impact carbone du territoire, soit l'équivalent d'environ 17 400 voitures citadines essence parcourant 10 000 km/an.
 
Pour informer les habitants tout au long des travaux, un dispositif de communication spécifique a été mis en place à chaque phase d’extension. Plus de 5 000 courriers ont notamment été distribués dans les boîtes aux lettres ou affichés à l’entrée des bâtiments et plus d’une centaine de rendez-vous hebdomadaires ont été organisés à proximité des chantiers, pour expliquer le déroulement des travaux et les atouts du réseau.





              

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