Construire la Smart City autour du citoyen et avec lui


le Mardi 28 Novembre 2017 à 19:00

Créée en octobre 2016, sous l’impulsion de Tony Canadas, un Troyen originaire du sud de la France, l’association « La Ville Intelligente Citoyenne » veut se donner une nouvelle impulsion en mobilisant tous les acteurs de la Smart City afin de placer les usagers au cœur des projets d’aménagement. Vaste chantier en perspective pour cette association désormais reconnue comme un acteur de la ville de demain.


De plus en plus d'habitants et une obligation de repenser le modèle (Photo Fotolia)
De plus en plus d'habitants et une obligation de repenser le modèle (Photo Fotolia)
Au fil des rencontres et des échanges que nous pouvons faire sur le sujet, nous nous rendons compte que la ville intelligente, astucieuse, créative, économe, celle où chacun aimerait vivre en parfaite harmonie et en toute sécurité, passe par l’implication des citoyens eux-mêmes dans le développement de leur cité. La technologie qui permet de faciliter la mobilité, réduire les dépenses, ou proposer des services facilitant le quotidien des habitants, ne remplacera jamais les relations humaines, les valeurs de solidarité et de respect de notre environnement. Bref la révolution numérique et l’internet des objets ne sont que des palliatifs qui ne rendront pas le monde meilleur pour autant.
 
Tout cela, l’association « La Ville Intelligente Citoyenne », son président, Tony Canadas et ses membres, l’ont bien compris. Pour eux le territoire ne sera considéré comme intelligent que si l’on place l’humain au centre et non pas la machine. « Le citoyen devra être plus qu’un consommateur, il devra devenir consom’acteur du territoire sur lequel il réside et peut agir », explique l’association qui, pour rallier à sa cause un nombre croissant d’adhérents et devenir un acteur incontournable du développement de la ville du futur entend bien faire de l’évangélisation. 
 
« Nous touchons à l'écologie, la santé, l'économie, au social, à la culture, à l’éducation et à la communication dans une ville qui devra d’abord être humaine avec une meilleure approche sur les besoins et usages », poursuit l’association. Pour ses membres, dont certains sont élus de collectivités, la Smart City telle que la définissent les édiles dès qu’ils intègrent la technologie pour mieux gérer les ressources et le quotidien des usagers, devra être une organisation urbaine plus efficiente et plus vertueuse, avec une qualité environnementale améliorée et une vie démocratique plus participative.
 
Même si les technologies numériques et les objets connectés s’emparent de territoires où de nouveaux besoins sociaux et environnementaux émergent, le territoire intelligent tel que l’entendent les membres fondateurs de l’association doit être un espace urbain, mais pas seulement, plus écologique, plus inclusif, mais aussi plus sûr, un territoire où les citoyens participent vraiment à la vie de la cité. Pour eux, plus question de projets dévolus aux seuls élus et leurs services techniques. Le citoyen doit participer et amener sa pierre à l’édifice, seule condition de la réussite. 

Tony Canadas, lors d'un intervention sur Sud Radio
Tony Canadas, lors d'un intervention sur Sud Radio

Exercer un rôle d’agitateur et d’interface entre tous les acteurs du territoire

 
« Puisque le but de la Smart City c’est d’améliorer la qualité de vie de ses habitants, elle devra se construire autour du citoyen et surtout avec lui », appuie l’association dans la présentation de son projet d’avenir.
 
Alors, un territoire qui se réinvente intelligemment devra commencer par mettre en place tous les outils qui permettent d’impliquer davantage les citoyens dans l’administration du territoire. « Il apparaît  inconcevable de le penser sans eux ». Et pour que cette évolution soit pérenne,  il est nécessaire de permettre à chaque citoyen de connaître, d’analyser et d’influer au mieux et surtout avec bienveillance sur les données de son environnement. S’opposer aux décisions, si le besoin s’en fait sentir, mais de manière constructive.
 
« Mon premier rôle est donc désormais d’évangéliser sur le sujet de la Smart City », souligne le président Canadas.  Ce dernier ne ménage pas ses efforts, n’hésitant pas à interpeller Mounir Mahjoubi, le Secrétaire d’État chargé du numérique. Et le courant passe plutôt bien. « Je compte le faire avec modestie en mettant en avant l’ensemble des acteurs qui œuvre pour le territoire et l’amélioration de la qualité de vie citoyenne ».
 
Désormais l’association souhaite donc exercer un rôle d’agitateur et d’interface entre tous les acteurs du territoire. Elle devra permettre de trouver le bon fonctionnement des réseaux entre tous les acteurs (collectivités, citoyens et entreprises) en cherchant, tant faire se peut, à anticiper de manière collective les enjeux et les solutions de demain.
 
Pour cela il appartient aux dirigeants de l’association de mobiliser tous les acteurs (décideurs, élus, académiques, chercheurs, industriels, citoyens…) « pour réfléchir sur des visions qui peuvent être différentes, mais qui doivent impérativement se traiter de manière collaborative, participative et bienveillante afin d’œuvrer dans l’intérêt commun ».
 
Pour en savoir plus : www.lavilleintelligentecitoyenne.com





              

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