Les taxis « SeaBubbles » de retour sur la Seine à Paris


le Lundi 16 Septembre 2019 à 11:43

Testés en juin 2017 avec le soutien de la mairie de Paris, les taxis hydroptères « SeaBubbles », de la société franco-suédoise éponyme, avaient renoncé à une possible commercialisation de leur engin, et quitté la capitale, suite aux contraintes administratives qui leurs étaient appliquées. Depuis le vent a tourné et une nouvelle expérimentation reprend du 16 au 20 septembre, sur la Seine, depuis Issy-les-Moulineaux.


Les navettes SeaBubbles, lors des premiers essais réalisés sur la Seine en 2017 et 2018 (Photo SeaBubbles)
Les navettes SeaBubbles, lors des premiers essais réalisés sur la Seine en 2017 et 2018 (Photo SeaBubbles)
Nous sommes ravis d'être de retour à Paris. L'ensemble des signaux semble effectivement passer au vert pour un début d'opération commerciale de nos Bubble Taxis dès le premier trimestre 2020 », a déclaré Anders Bringdal, le président directeur général de SeaBubbles dans un communiqué. « Nous confirmons ainsi l'ambition de SeaBubbles de replacer la Seine au centre de la mobilité francilienne en respectant les principes du zéro bruit, zéro vague, zéro émission de CO2 ».
 
Se déplacer dans Paris, en volant au-dessus de la Seine, sans bruit et sans pollution, grâce à des « hydrofoils », c’est le principe de cet engin hybride qu’est le « SeaBubbles   ». Mélange d’avion et de bateau à l'aspect futuriste, propulsé par l’énergie électrique et qui permet d’emmener cinq personnes, en empruntant le fleuve, ce nouveau moyen de transport a tout pour séduire les parisiens comme les touristes. Et surtout Anne Hidalgo, la maire de Paris, toujours à la recherche de moyens de transport pouvant réduire les émissions de gaz à effet de serre dans la capitale. Mais si l’engin navigue sans bruit et surtout sans vagues, sa navigation reste, sur le plan réglementaire, inadaptée. La société avait obtenu l’aval de la préfecture au printemps 2017, pour une première expérimentation, puis une seconde en 2018, mais son avenir semblait compromis sans évolution de la règlementation, ce qui avait contrait le constructeur de quitter la Seine pour d'autres horizons plus accueillants.

En effet, sur la Seine, les bateaux n’ont le droit de voguer qu’entre 12 et 18 nœuds, pour éviter que les vagues générées par le déplacement des bateaux classiques viennent trop secouer les péniches amarrées aux quais et porter atteinte aux quais eux-mêmes. Mais cette vitesse n’est pas suffisante pour que le bateau-taxi puisse se hisser sur ses « foils » et, justement, ne pas faire de vagues. Une demande avait donc été faite pour voguer à 25 nœuds une vitesse supérieure à celle des bateaux classiques. A défaut, le constructeur que nous avions rencontré à Viva Tech, le salon parisien des nouvelles technologies, envisageait fortement de migrer vers le lac Léman, les Suisses se montrant prêts à accueillir son projet. 

Rien n’est gagné sans évolution des règles de navigation fluviale

Mais depuis climat semble évoluer à l’avantage des taxis volant, la préfecture de la région Ile-de-France ayant accordé une dérogation pour que les essais puissent reprendre avec un objectif : celui de pouvoir enfin commercialiser des lignes de transport écologique sur la Seine. 
 
« Cette nouvelle expérimentation intervient après plusieurs étapes franchies avec succès et notamment la présentation d’un dossier technique conforme à la règlementation qui lui est applicable, suivie de la délivrance d'un titre de navigation pour le bateau de l'entreprise SeaBubbles et de la mise à disposition par Ports de Paris d'une escale prévue sur le port de Bercy », déclarer la préfecture dans un communiqué. Et d’ajouter : « si cette expérimentation se révèle concluante, une exploitation commerciale pourra être envisagée au printemps 2020 ».
 
 Pour cette nouvelle expérimentation qui a lieu du 16 au 20 septembre, les SeaBubbles, seront autorisés à naviguer à une vitesse maximale de 30 km/h sur un itinéraire allant d'Issy-les-Moulineaux à Bercy, entre 8 heures et 10 heures le matin et entre 15 heures et 17 heures l'après-midi, selon la préfecture.
 
Toutefois, si l’horizon semble s’éclaircir pour la société franco-suédoise, l’autorisation définitive pour 2020 n’est pas pour autant acquise. Il faudra attendre un changement de réglementation plus large, au niveau de la navigation sur les voies fluviales. Mais cette nouvelle expérimentation, appuyée par les élus locaux et plus particulièrement la maire de Paris devrait peut-être permettre un aboutissement favorable. 





              

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